Ce n’est pas la nouvelle la plus réjouissante du moment, alors qu’on espère enfin sortir de la pandémie de Covid-19. Mais c’est bon à savoir pour prendre ses précautions, alors qu’avec le printemps, on a tendance plus que jamais à s’installer dans son jardin ou à se balader en forêt. Une récente étude montre que les tiques porteuses d’agents pathogènes pouvant transmettre la maladie de Lyme sont surtout présentes dans certaines régions de France. Et parmi celle-ci figure Auvergne-Rhône-Alpes, après la Bourgogne-France-Comté, la région la plus concernée.

Le point de départ de cette étude a été la constatation que le nombre de piqûres de tiques dans les jardins privés a fortement augmenté au printemps dernier, pendant le confinement : 56 000 au total !

Tel est le nombre de piqûres de tiques signalées sur l’ensemble du territoire français (humains et animaux confondus) depuis juillet 2017.

Ces signalements ont été rendus possibles grâce à l’application « Signalement TIQUE » . Cette initiative fait partie du programme CiTique, coordonnée par l’INRAE (L‘Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), en partenariat avec le Ministère des Solidarités et de la Santé.

« CiTique » a pour objectif de réaliser « une cartographie du risque de piqûres de tiques sur le territoire », notamment via une application.

Ainsi, sur « plus de 2 500 tiques analysées », 15 % des tiques qui piquent les êtres humains étaient porteuses de la bactérie « Borrelia bugdorferi sensu lato », responsable de la maladie de Lyme, et 14 % étaient porteuses d’un autre agent pathogène potentiellement dangereux pour la santé humaine et animale.

Plusieurs régions sont particulièrement touchées

Selon cette étude, plusieurs régions françaises sont très touchées par des tiques potentiellement porteuses d’agents pathogènes. C’est la Bourgogne-Franche-Comté qui est la plus concernée, avec plus de 43 % des tiques analysées porteuses d’un agent pathogène.

Viennent ensuite juste après les régions Auvergne-Rhône-Alpes (37%), Provence-Alpes-Côte d’Azur, PACA (36%) et Grand Est (35%).

La façade ouest du pays est nettement moins touchée par le phénomène : Centre-Val de Loire (27%), Bretagne (18%), Normandie (21%), Pays de la Loire (19%).

Cette étude révèle aussi que près de 47% des piqûres signalées lors du confinement du printemps 2020 concernent des jardins privés.

Pour éviter les piqûres de tiques lorsque vous vous rendez dans votre jardin ou en forêt : portez des vêtements couvrants (manches longues, chaussettes, pantalons, chapeau), utilisez un répulsif si possible. En rentrant, lavez vos linges à 60° (les tiques craignent la chaleur) et inspectez votre corps. Si vous tombez sur une tique, retirez-la : le plus vite possible, si possible dans les 12 à 36 heures qui suivent la morsure pour éviter tout risque de transmission de maladie.  Il est important de procéder avec calme et délicatesse. Il existe même ce que l’on appelle des “tire-tiques”, des crochets à tiques.

Ensuite, surveillez la piqûre dans les jours qui suivent.

                                                                                                             Conseils doctissimo