Plus le choix désormais, suite au développement rapide de l’épidemie dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour faire face à la saturation des services, quatre malade Covid-19 ont été transférés hier de Lyon à Nantes à bord d’un Airbus A400M, le plus gros porteur de l’armée de l’air.

La saturation guette. 729 patients sont actuellement pris en charge aux Hospices civils de Lyon dont 138 en réanimation. 92 % des lits de ces services sont occupés dont 63,3 % par des patients atteints du coronavirus.

La deuxième vague épidémique n’en finit pas de monter, et «la pression est extrêmement forte dans certains territoires», en particulier Auvergne-Rhône-Alpes, a déclaré Frédéric Valletoux, le président de la Fédération Hospitalière de France (FHF). «Des transferts vers d’autres régions, voire d’autres pays, vont permettre de faire baisser cette pression et seront parfois indispensables», a-t-il ajouté.

Cette annonce a eu rapidement sa traduction : hier mercredi, un A400M, de la 61e escadrille de transport basée à Evreux, s’est posé sur le tarmac de l’aéroport de Lyon-Bron.

Cet avion militaire est engagé dans le cadre de l’opération Résilience, qui met à contribution les forces armées françaises dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19.

Avant son atterrissage, les ambulances du SAMU et du SMUR, escortées par la police, étaient déjà arrivées, avec au total quatre patients contaminés par le virus.

Une fois positionné par l’opérateur, le plus gros avion de transport militaire français a ouvert sa rampe arrière, laissant deviner quelques éléments du kit d’évacuation médicalisée. Ce dernier permet une capacité de transport jusqu’à six patients en réanimation, de quoi soulager des hôpitaux débordés par l’afflux de nouveaux cas.

Les quatre patients ont été installés dans l’A400M médicalisé par un équipage totalement protégé du virus grâce aux nombreux gants, blouse, sur-chaussures ou encore masques.

L’avion s’est ensuite envolé vers les hôpitaux de Nantes.

D’autres transferts similaires pourraient intervenir prochainement pour continuer à désengorger les hôpitaux d’Auvergne-Rhône-Alpes, l’une des plus touchée de France par la pandémie.

 Photo-Transfert sanitaire – © Twitter / Etat-Major Armées