Les habitants vivant autour de la raffinerie de Feyzin en savent quelques chose ; mais beaucoup d’autres aussi dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Odeurs d’œuf pourri, d’essence, de choux, de soufre, etc., le choix est grand pour qualifier les mauvaises odeurs de notre environnement…

C’est la raison pour laquelle l’Agence régionale Atmo, qui surveille la qualité de l’air et lance les alertes aux particules fines par exemple, a annoncé qu’elle a lancé pour toute la région une application, « Odo » qui permet de les signaler.

« Une odeur c’est très complexe, cela peut être des milliers de molécules qui vont se retrouver dans l’air. Le nez va les percevoir et les analyser. L’idée d’Odo est donc d’utiliser l’outils le plus performant pour suivre les odeurs, le nez, et de faire remonter des problématiques de nuisances olfactives grâce à une communauté d’utiisateurs », explique Cyril Besseyre, référent territorial pour Atmo Auvergne-Rhône-Alpe

Pas besoin d’être un expert : l’application est simple à utiliser : un site internet est également à disposition.

Pour lancer l’alerte il suffit de localiser l’odeur et surtout de la définir. « Nous avons dans l’application Odo, une trentaine d’évocations qui vous permettent de préciser vraiment l’odeur si ça fait plutôt penser à des produits ammoniaqués, une odeur de carburant, de gasoil, etc. », indique le référent territorial d’Atmo.

La première phase d’expérimentation en Haute-Savoie réalisée en 2018 a été concluante, avec plus de 500 signalements recensés en moins de 8 mois.

Au cours de ses trente premiers jours d’existence, 102 signalements ont été effectués sur la plateforme Odo, démontrant que les habitants se sont déjà bien emparés de l’outil.

Les signalements recensés se situent majoritairement en Haute-Savoie, ce qui semble normal puisque le département avait été ciblé comme territoire de test, compte tenu de problématiques olfactives déjà identifiées par des habitants et collectivités locales.

A savoir que si vous avez été à l’origine d’un ou plusieurs signalements, et si vous en avez émis le souhait, vous recevrez ponctuellement des informations concernant l’analyse des données et les actions qui en découlent lorsque ce sera le cas.

Les toutes premières exploitations font ressortir des éléments qui s’avèreront utiles aux analyses futures. Par exemple, une majorité de signalements fait état de nuisances entre 6 heures et 8 heurs du matin.

Cette plateforme va permettre de construire une base de données pour étudier des zones souvent signalées. Le but est bien sût à terme d’éradiquer toutes ces mauvaises odeurs.

Il faut savoir que dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, les nuisances olfactives constituent le deuxième motif de plainte après le bruit !