On le sait, les préfectures comme celles de Lyon et les sous-préfectures, telles celles de Vienne ou de la Tour-du-Pin ne délivrent plus de cartes grises. Le nouveau système par Internet était censé remplacer efficacement les queues derrières les guichets physiques.

Malheureusement, elles sont revenues ces files d’attentes, mais cette fois devant des guichets virtuels !

Le bug survenu début novembre sur la gestion en ligne des cartes grises que nous avions alors évoqué n’est toujours pas résolu, selon les professionnels de la carte grise en ligne, comme du permis de conduire.

La situation s’est même aggravée dans certains cas, avec un total de 300 000 dossiers encore bloqués mi-mars…

Et la file d’attente continue de s’allonger devant les « préfectures virtuelles ».

Le problème est que la plate-forme en ligne connaît un démarrage difficile, avec des bugs informatiques à répétition ralentissant de nombreuses procédures.

Et l’on se retrouve avec ces concessionnaires dans l’incapacité de livrer une voiture neuve, faute d’immatriculation…

Or, la situation s’est encore aggravée depuis, avec près de 300 000 dossiers de cartes grises encore en souffrance mi-mars, soit 14 % des immatriculations de véhicules particuliers neufs l’an dernier en France.

D’après le Conseil national des professionnels de l’automobile (CNPA), environ 50 000 demandes accusent en effet un retard de traitement ; et ce, dans chacune des six préfectures virtuelles en service, soit 300 000 au total. Une plainte a même été déposée par les professionnels auprès du tribunal administratif de Paris…

Trois centres d’expertise et de ressources des titres supplémentaires (CERT, le nom officiel de ces préfectures virtuelles) ont ouvert depuis, portant le total à neuf. De quoi traiter plus de titres en souffrance et réduire ainsi ce nombre.

Contacté par nos confrères de BFM, le ministère de l’Intérieur n’a pas souhaité confirmer ce chiffre de 300 000 dossiers encore bloqués, préférant revenir sur les efforts réalisés pour corriger le tir depuis les premières anomalies constatées sur la plate-forme en ligne.

« De nombreux correctifs ont été appliqués », assure une porte-parole ministérielle, précisant que, ‘depuis novembre et le basculement sur la dématérialisation, 2,7 millions de certificats d’immatriculation et plus d’un million de permis ont tout de même été délivrés ».

Le seul point positif est constaté du côté de la délivrance des permis de conduire où la situation semble tout de même s’être améliorée…

Ne reste plus qu’à attendre que ça le soit pour les cartes grises, mais manifestement là, il faudra être patient. Une situation ironique le jour où Emmanuel Macron doit annoncer aujourd’hui des mesures pour développer en France l’intelligence artificielle…