Il va falloir s’y faire. D’ici deux mois, la vitesse de circulation la ville de Lyon sera transformée en gigantesque “Zone 30” , à l’exception de certains axes très circulants qui resteront à 50 km/h, à l’instar des quais du Rhône et de la Saône, de l’avenue Berthelot, de la rue Garibaldi, du cours Gambetta et d’autres axes, sans doute, qui doivent encore être définis d’ici là.

La M7 et la M6, les ex-A7 et A-6 transformées en boulevards urbains, actuellement à 70 km/h ne seront heureusement pas concernées.

Selon les élus, cette mesure a pour but de répondre à trois enjeux majeurs : « Cela permettra de réduire les nuisances sonores liées à la circulation, de limiter les effets de la pollution, mais aussi de réduire les nombres d’accidents », estime d’abord Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon.

Pour Fabien Bagnon, vice-président écologiste de la Métropole à la voirie et aux mobilités actives, « ce n’est que le début ». Il souhaite en effet, “qu’à la fin du mandat les deux tiers des habitants de la Métropole résident sur une commune à 30 km/h”

Pour ce faire, il a en effet écrit à l’ensemble des maires de la métropole pour leur proposer de passer leur commune en zone 30.

On en est encore loin. La Métropole de Lyon compte en effet 59 communes.

Pour l’heure, la mesure n’a été adoptée que dans les communes d’Oullins et de Poleymieux. Elle devrait être appliquée à La Mulatière dans le courant de cette année.

A Villeurbanne, ce n’est pas encore décidé, même si la ville y est “favorable”, mais “en l’état actuel des discussions, les conditions ne sont pas toutes réunies sur les moyens financiers qui permettent d’accompagner cette transformation” pour le maire, Cédric Van Styvendael.

L’opposition municipale à Lyon est vent debout contre cette mesure.

Jugée « automobilicide » par Yann Cucherat, proche de l’ancien maire Gérard Collomb et président du groupe Pour Lyon, la “Zone 30” vise selon lui à supprimer l’usage de la voiture en ville : « Apporter des solutions alternatives, comme le développement de transports en commun, serait plus judicieux. »

Se pose aussi le problème du respect par les automobilistes eux-même de cette mesure. Une question de taille.

Le maire de Villeurbanne qui a fait effectuer des relevés de vitesse sur les axes actuellement en “Zone 30” sur sa commune a constaté que “sur un certain nombre d’axes villeurbannais, le “30” n’est pas respecté.” Qu’en sera-t-il sur une ville aussi étendue que Lyon ?

Une vrai question car une mesure qui n’a pas l’assentiment de tous n’est effectivement pas toujours respectée. Et il sembe que la pédagogie, à Lyon, du moins, en la matière ait été pour l’heure plutôt limitée…

En tout cas, vous n’y couperez pas : rappelez-vous, facile à mémoriser, le 30 mars, ce sera 30 km/h à Lyon…