Le Brexit s’est invité en dernière minute sous le sapin de Noël. Un accord de Brexit “soft” vient d’être signé entre l’Union Européenne et le gouvernement britannique.

L’UE et le Royaume-Uni ont en effet trouvé un terrain d’entente, il y a quelques heures, sur leurs relations commerciales après la sortie effective du pays de l’UE, au 1er janvier.

Cet accord, « bon pour l’Europe et le Royaume-Uni », pose des « fondations solides pour le départ d’un ami de longue date » et « protégera les intérêts européens », vient de déclarer la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Quelles conséquences pour la région Auvergne-Rhône-Alpes ?

Elles vont être importantes si l’on croit l’étude publiée par l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes, l’année dernière.

Trois mille Britanniques vivent avec un conjoint français

À l’échelle régionale, cette sortie de l’Union européenne va d’abord avoir des conséquences pour les 15 000 Britanniques qui résident en Auvergne-Rhône-Alpes : ils sont nombreux, la Région se classe 4ème en France pour le nombre de résidents britanniques. Sur ces 15 000, 3 000 vivent avec un conjoint français.

Ces derniers vont être concernés par un alourdissement des formalités administratives pour s’établir ou travailler en France. Cela pourrait inciter les Britanniques à demander un titre de séjour ou l’acquisition de la nationalité française.

500 étudiants britanniques sont inscrits dans une université en Auvergne-Rhône-Alpes : l’accord stipule que la Grande-Bretagne quitte le dispositif Eramus.

Les Britanniques, première clientèle pour le tourisme

Le secteur du tourisme devrait aussi subir les effets du Brexit.

On compte une quinzaine de lignes aériennes dans la région entre le Royaume-Uni et Auvergne-Rhône-Alpes, les principales atterrissent à Lyon-Saint-Exupéry, mais aussi Clermont-Ferrand, Grenoble et Chambéry.

Pour les hôtels de la région et notamment l’hiver pour les stations alpines…hors période de Covid-19, le Royaume-Uni est la première origine de clientèle internationale avec 1,2 million de nuitées. Ça pourrait faire mal.

De surcroît, l’affaiblissement de la livre pourrait, à terme, contraindre les Britanniques à limiter leurs dépenses sur notre territoire.

Les entreprises de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont exporté pour 4 milliards d’euros de marchandises en 2018, soit 6,6 % des exportations régionales, vers le territoire britannique qui constitue l’un des principaux clients de la région après l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.

La fluidité de ces échanges va heureusement pouvoir se poursuivre du fait de la sortie négociée de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne.

Les conséquences restent enfin à évaluer sur les 840 établissement britanniques présents sur le territoire d’Auvergne-Rhône-Alpes : ils emploient 19 800 salariés : ce sont les Ville de Lyon et de Grenoble qui se révèlent les plus attractives pour les capitaux britanniques.

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