« La direction, en soumettant toujours plus ses salariés à des charges de travail démesurées, est-elle consciente qu’elle expose la population à un Lubrizol ou un AZF bis ?« .

Le syndicats n’y vont pas avec le dos de la cuillère : ces mots très forts expriment la colère desdits syndicats, à commencer par la CGT, majoritaire.

Une grève est lancé en effet depuis lundi à la raffinerie de Feyzin : elle devrait amener l’arrêt de la raffinerie aujourd’hui mercredi 9 octobre ou au plus tard, jeudi matin 10 octobre.

La raison de ce mouvement massif des salariés : ils protestent contre un projet de suppression de sept postes, décidé par la direction de Total.

« La charge de ces postes va être transférée à d’autres opérateurs, explique Mickaël Corgier, référent régional FNIC-CGT. Les salariés concernés sont révoltés. »

Selon le représentant syndical, la grève est suivie par 100 % du personnel des services de production.

La CGT réclame le maintien des postes concernés.

Pour le responsable syndical, «  Total fait des milliards de bénéfices et touche le Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) et le crédit d’impôt recherche (CIR). L’entreprise a les moyens d’embaucher et de développer la recherche. »

Les salariés sont donc partis dans une grève illimitée tant que leurs revendications ne seront pas entendues.

Avec l’arrêt de la raffinerie, l’approvisionnement en carburant de la métropole et du département pourrait devenir compliqué.

D’autant que, depuis lundi, aucune production ne sort du site. « Il y a du stock, mais ça risque de s’épuiser rapidement. On est déterminé, on lâchera rien », conclut le responsable CGT.