On le sait, en restauration, la mention « fait maison » permet de valoriser le savoir-faire du métier de cuisinier et d’informer le consommateur que le plat qu’il va manger a été préparé sur place, à partir de produits bruts.
Cette mention a pour but de distinguer les plats de fabrication artisanale des plats ou ingrédients industriels, prêts à l’emploi, achetés en grande surface ou auprès d’un grossiste, réchauffés ou assemblés.
Son usage est réglementé par la loi.
Mais justement, tous les restaurants respectent-ils la loi ?
Eh bien, pas toujours…
En 2024, dans le Rhône 238 restaurants ont été contrôlés sur leurs éléments de communication, dont le « fait maison », le titre de « maître restaurateur », le poids des viandes ou leur origine et toutes autres mentions valorisantes (« bio », « local », « circuit- courts »…).
Et à l’arrivée, ces contrôles, qui sont pour la plupart ciblés, ont abouti à plus de 75 % de non-conformité.
Ne tapons cependant pas trop sur les restaurateurs : « pour une grande majorité, il s’agit d’anomalies mineures ou en proportion faible (un ou deux ingrédients transformés industriellement par exemple pour un établissement offrant toute une carte de plats « fait maison », ou une origine de viande bovine lituanienne indiquée comme allemande) », précise la préfecture du Rhône à l’origine de ces contrôles.
138 avertissement sur 238 contrôles
Néanmoins, ce non respect de la loi ont amené les services préfectoraux à dresser tout de même 138 avertissements ; 8 amendes administratives (absence d’information sur les prix) ; et 39 procès-verbaux pénaux.
Plus précisément sur le «fait maison», 59 établissements revendiquant cette mention valorisante ont été contrôlés : 54 % d’entre eux étaient en anomalie (soit 32 établissements).
Une proportion importante a fait l’objet d’un simple avertissement écrit, soit 26 établissements.
Trois dossiers transmis à la justice
Enfin, dans les situations les plus préjudiciables (clients bernés ou pour les concurrents lésés par des détournements indus de clientèle), les services ont procédé par injonctions (soit 3 établissements) sous délai contraint de modifier soit les publicités soit les modes de fabrication, ou transmis à la justice pour sanction, soit 5 établissements.