Le glaive du ministre de l’Intérieur, en l’occurrence l’ancien maire de Lyon, Gérard Collomb est tombé.

Il a frappé l’actuel préfet du Rhône, mais aussi préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Henri-Claude Comet.

Telle est la conséquence de la remise en liberté du terroriste de Marseille quelques jours avant l’attentat de Marseille.

Une enquête avait été diligentée par le ministère de l’Intérieur : pourquoi, alors qu’il était en situation irrégulière, le terroriste de Marseille n’a pas fait l’objet d’une reconduite à la frontière lors de son interpellation vendredi 29 septembre pour vol à l’étalage ?

C’est à cette question qu’a essayé de répondre une enquête administrative de l’Inspection générale de l’administration (IGA).

Gérard Collomb a donné aujourd’hui mardi 10 octobre, les résultats de cette enquête publique.

Pour lui, il n’y a pas eu “de fautes individuelles mais un ensemble de dysfonctionnements graves”, lors de la remise en liberté de l’assaillant de Marseille.

Pour être précis, la personne de permanence à la préfecture du Rhône, ayant autorité pour signer l’Obligation de quitter le territoire et le placement en rétention de l’individu, était injoignable ! Avec ce résultat : l’auteur du double homicide de Marseille avait finalement été relâché le samedi après-midi, comme l’obligeait la loi.

S’il n’avait pas été relâché, l’assassinat des deux jeunes femmes sur le parvis de la gare de Saint-Charles, à Marseille, aurait pu être évité !

Bilan, la sanction est tombée : l’‘équipe de la préfecture du Rhône sera profondément renouvelée dès demain”, a lancé Gérard Collomb.

Sur France Info, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner a confirmé le remplacement de l’actuel préfet du Rhône et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Henri-Michel Comet, dès demain, mercredi en Conseil des ministres.

Il avait pris ses fonctions le 6 mars dernier. Il sera à peine resté huit mois…

Henri-Michel Comet était pourtant l’homme des missions difficiles : dans son dernier poste à Nantes, avant d’arriver à Lyon, il avait eu à gérer plusieurs dossiers chauds dont le projet brûlant de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et les manifestations d’opposants, nombreuses qui se sont succédé, l’aéroport constituant un point de cristallisation national…

Cette fois, il est tombé pour un fonctionnaire qui n’était pas à son poste le jour où il aurait dû l’être…

(Photo Henri-Claude Comet, préfet du Rhône et d’Auvergne-Rhône-Alpes)