« Partager le café et des viennoiseries avec la population pour expliquer notre colère !». Tel était l’objectif affiché ce matin de Pierre Grenouiller, un agriculteur des Côtes-d’Arey et David Bruyères céréalier à Saint-Clair-du-Rhône, les deux leaders du « Mouvement Pique-Nique A7 ».

Tous deux étaient accompagné par près de 40 tracteurs et une cinquantaine d’agriculteurs émanant du Pays Viennois et au-delà, des Côtes-d’Arey, à Seyssuel, en passant par Eyzin-Pint, Saint-Clair-du-Rhône, jusqu’à Beaurepaire, etc.
Depuis les manifestations qu’ils avaient menées et gravées dans les mémoires du 26 janvier 2024 dans la Ville de Vienne et le blocage de l’A 7, le 31 janvier 2024, ce mouvement informel hors syndicat est resté relié par une « boucle What’App ».

Un mouvement qui se remet donc en branle à chaque épisode de colère paysanne.
Près d’une quarantaine de tracteurs se sont donc retrouvés ce mardi 23 décembre à 6 h 30 du matin à Reventin-Vaugris, avant de mener en direction de Vienne une opération escargot, tous phares allumés et klaxons à fond, provoquant quelques embouteillages à cette heure d’affluence routière.

Arrivant à Vienne par les quais du Rhône, ils se sont ensuite garés en double file juste avant le carrefour de la place Saint-Louis, laissant la troisième voie aux voitures et poids-lourds.
Pas de blocage donc, mais des échanges avec les automobilistes et les piétons passant par là, autour d’un café et de croissants.

Ces agriculteurs qui sont aussi bien viticulteurs que céréaliers, éleveurs ou maraîchers entendaient ainsi expliquer la colère qui anime actuellement le monde agricole.
« Il y a la dermatose nodulaire, nous voulons qu’il y ait une égalité de traitement en Europe », résume Pierre Grenouiller.

Et d’jouter : » Mais, c’est surtout le Mercosur que nous craignons le plus : il va mettre à bas nos exploitations et amener l’importation en France de viandes ne respectant pas les contraintes sanitaires que nous avons chez nous. On importe en France déjà 40 % de notre viande. Un pourcentage qui risque de croître fortement à l’avenir au détriment de l’agriculture française. Nous ne pouvons pas laisser faire ! »
Le mouvement doit se terminer en ce début d’après-midi avec un pique-nique sur place composé évidemment de produits locaux… », avant un retour des tracteurs dans leurs exploitations respectives.
Les tracteurs sont bien entrés dans la ville, mais pacifiquement avec une volonté d’échanges avec la population.
Jusqu’au prochain mouvement ?


