Sollicités par le Sytral lyonnais, les élus de Vienne Condrieu Agglomération repoussent la mise en service d’une « ligne de co-voiturage à haute intensité » entre Vienne et Lyon : « l’Agglomération fait le choix de placer le corridor « Vienne/Lyon » en suspens et pour une durée indéterminée d’entrée en déploiement », ont-ils décidé.
L’idée pourtant paraît sur le papier alléchante et probablement efficace.
Le Sytral, l’organisme qui régit les transports dans l’agglomération lyonnaise avait lancé l’idée d’un service de covoiturage baptisée “En Covoit’ ” en partenariat avec les communautés d’agglomération situées autour de Lyon
Le concept ? « Un service de covoiturage spontané, organisé comme un réseau de lignes de transports en commun classique, avec des arrêts fixes et une offre garantie en heures de pointe la semaine pour convenir aux trajets domicile-travail. »
« L’objectif de ce réseau de lignes de covoiturage est de proposer aux usagers une solution de mobilité simple et sans réservation préalable. Résolument économique, écologique et convivial, les utilisateurs du service pourront accéder facilement à des arrêts qui présentent un bon potentiel de desserte, mais aussi des connexions au réseau TCL existant : bus, tram et métro », décrit le Sytral.
Quelques lignes existent déjà dont une reliant Bourgoin-Jallieu à Lyon et Vénissieux, par exemple.
Dans ce cadre les conducteurs bénéficient d’une incitation financière ce qui permet aux passagers abonnés TCL de covoiturer gratuitement « dans une logique de complémentarité et d’intermodalité ».
Or, pour l’heure, une telle ligne n’existera pas entre Vienne et Lyon.
Les élus communautaires ont décidé le mardi 30 septembre à l’unanimité « de placer le corridor « Vienne/Lyon » en suspens et pour une durée indéterminée d’entrée en déploiement/ exploitation. »
Certes, comme le précisa d’entrée Nicolas Hyvernat, le rapporteur de la délibération pour l’Agglo, « une ligne de covoiturage entre Lyon et Vienne pourrait rassembler un potentiel de conducteurs et de passagers permettant le déploiement du service. »
Sauf que la Communauté de Communes du Pays d’Ozon (CCPO) ayant fait le choix de se retirer du projet, le corridor ne concerne plus que deux parties prenantes (Vienne Condrieu Agglomération et métropole de Lyon) pour son éventuelle poursuite en phase de déploiement et exploitation, ce qui a des impacts sur la répartition des coûts. »
Au final, « les coûts de fonctionnement du service liés à l’exploitation de la ligne et aux incitatifs financiers versés aux conducteurs, représentent un reste à charge estimé pour Vienne Condrieu Agglomération à 400 000 € TTC à l’issue de trois ans d’exploitation, déduction faite du Fonds Vert et des subventions mobilisables sur le fonds MobiLySe (Mobilité entre Lyon et Saint-Etienne). »
Trop cher donc.
D’où mise en sommeil pour l’heure du projet…
Photo : Sytral