Ils en veulent aux radars, manifestement. Les gendarmes sont sur leur traces. Une équipe d’opposants aux radars au point d’en incendier plusieurs ont œuvré dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 janvier, sur les routes et l’Autoroute A 7 en Rhône-Alpes.

Ainsi, dans le seul département de l’Isère, quatre radars ont subi de sérieuses dégradations dans la région viennoise et à proximité : à Sonnay, Anjou et Vienne. De même,le fameux radar dit « discriminant » installé sur l’autoroute A7 à Roussillon a lui aussi subi les flammes de cette brigade anti-radar.

Un autre radar a été brûlé sur la RD820, à hauteur de Peaugres en Ardèche, amenant les hommes du feu à intervenir pour éteindre les flammes aux alentours d’une heure du matin.

Non loin de là, dans le département de la Drôme, un autre radar a subi le même traitement, sur la Nationale 7, à Laveyron. Et élément intéressant pour les enquêteurs de la gendarmerie, ceux-ci ont retrouvé à côté de la carcasse métallique calcinée, une inscription sur le sol : « 90km/h ».

De là donc à penser que ces opérations anti-radars ont été menées en opposition à la décision du gouvernement de faire passer de 90 à 80 km/h, la vitesse limite sur les routes secondaire à partir du 1er juillet prochain, il n’y a qu’un pas.

La gendarmerie a ouvert immédiatement une enquête car il semble évident que ces incendies de radars ont été commis par une même équipe. Va-t-elle poursuivre ses actions ?

Des prélèvements de la police technique et scientifique ont été réalisés sur et autour de chaque radar incendié. Mèneront-ils aux auteurs de ces dégradations ?

Ces mêmes auteurs risquent en tout cas gros : jusqu’à cinq ans de prison et une très grosse amende.

Selon les articles 322-1, 322-2 et suivants du Code pénal, «la destruction, la détérioration ou la dégradation» d’un radar est assimilée à une dégradation de bien public.

Niveau sanction, l’article 322-2 du code pénal dit que la dégradation d’un radar donne lieu à une amende de 45 000 euros, ainsi qu’à trois ans d’emprisonnement.

Et comme dans le cas présent, la détérioration d’un radar «en bande» est encore plus sanctionnée : la peine s’alourdit. Les auteurs s’exposent  dans ce cas précis jusqu’à à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 euros d’amende !

Photo : le fameux radar « discriminant » sur l’A7 à Roussillon.