La situation s’améliore, mais rien n’est gagné : « Une circulation du virus est toujours active dans notre région et particulièrement dans les départements de la Loire et du Rhône, pour lesquels des analyses permettent d’identifier que des clusters sont en cours », assure aujourd’hui le directeur de l’ARS.

Ce qui n’empêche pas que se mette en place l’organisation en vue du déconfinement du 11 mai en Auvergne-Rhône-Alpes, même s’il faut rester très prudent.

Ainsi, l’Agence Régionale de Santé explique qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, 23 plateaux techniques de laboratoire de biologie médicale sont référencés à ce jour dans la région pour procéder au diagnostic virologique Covid-19 par « RT-PCR » (ces tests qui s’opèrent par le nez) ; ces laboratoires pratiquent habituellement de la biologie humaine.

Les prélèvements réalisés par, ou sous la responsabilité de l’ensemble des laboratoires de biologie médicale publics ou privés qui disposent de sites dans tous les départements, seront envoyés à ces plateaux techniques d’analyse régionaux.

S’y ajouteront 11 autres laboratoires, ne pratiquant pas usuellement la biologie humaine (laboratoires de recherche, vétérinaires et départementaux, etc.) sont en train d’être autorisés, à réaliser le diagnostic des infections de Covid-19.

Bref, le dispositif visant à pratiquer des tests massifs se met en place.

Pour le reste, le déconfinement porte ses fruits.

Poursuite de la tendance à la baisse des hospitalisations

« La tendance à la baisse des hospitalisation pour Covid-19 se poursuit », confirme l’ARS.

On commence à observer une baisse du nombre de personnes actuellement hospitalisées dans la région alors qu’il y avait un plateau autour de 3 000 hospitalisations depuis le 4 avril.

Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à 2 816, suite à « seulement », 138 nouvelles arrivées dans des unités hospitalières Covid-19.

« Cette tendance est à confirmer dans les jours à venir », ajoute, prudente, néanmoins, l’Agence Régionale de Santé.

516 patients sont actuellement en réanimation/soins intensifs (+ 12). Un chiffre à mettre en face des 1 230 lits dits « armés » en Auvergne-Rhône-Alpes, c’est-à-dire avec les capacités humaines (médecins réanimateurs, infirmiers anesthésistes) et matériels (respirateurs, consommables, médicaments) de les faire fonctionner 24 heures sur 24.

Quant au nombre de décès dans la région « il reste fluctuant » : Au 21 avril, 1 132 personnes étaient décédées du Covid-19 dans la région : 30 nouveaux décès et 172 retours à domicile ont été enregistrés.

Evolution du nombre de patients atteints de Covid-19 hospitalisés en Auvergne-Rhône-Alpes (hospitalisation conventionnelle, en réanimation ou en service de soins de suite et de réadaptation).

Bref, même si les chiffres baissent moins rapidement qu’on pouvait l’espérer, ceux-ci devraient encore décroître d’ici le 11 mai, ce qui permettrait d’entrer dans le déconfinement, dans des conditions, certes loin d’être parfaites, mais sans doute gérables.

Clusters dans le Rhône et la Loire

Mais rien n’est gagné car de nouveaux cas continuent à arriver dans les hôpitaux : « Une circulation du virus est toujours active dans notre région et particulièrement dans les départements de la Loire et du Rhône, pour lesquels des analyses permettent d’identifier que des clusters sont en cours » a précisé aujourd’hui Jean-Yves Grall, le directeur régional de l’ARS.

« La situation impose donc la plus grande prudence », a-t-il conclu. Traduction : continuez à rester chez vous !