« Une étude d’imprégnation sur les PFAS » va concerner 500 habitants du Sud de Lyon dont ceux de Vienne Condrieu Agglomération.

C’est ce que l’on a pu apprendre mardi 16 décembre lors du dernier conseil communautaire de l’année par la bouche de Max Kéchichian, vice-président de l’Agglo en charge de l’eau potable et rapporteur d’une délibération sur les PFAS, ces désormais et malheureusement célèbres « polluants éternels ».

Explications : la mairie d’Oullins-Pierre-Bénite très touchée par les PFAS dans l’eau du robinet a coordonné une action judiciaire collective contre le chimiste pollueur, à laquelle la commune de Chasse-sur-Rhône et Vienne Condrieu Agglomération, notamment, se sont jointes, concernant la pollution aux perfluorés.

Or, dans le cadre de l’instruction de cette plainte, le manque de données sur l’imprégnation de la population aux PFAS a été souligné.

Un groupement pluri-disciplinaire pour mener l’étude

« Ainsi, afin de disposer de données objectives et localisées, il a été proposé de mettre en place une étude épidémiologique visant à évaluer les taux d’imprégnation aux perfluorés au sein de la population », a expliqué Max Kéchichian.

Cette étude reposera sur un groupement pluridisciplinaire « garantissant son objectivité, sa rigueur scientifique et sa crédibilité ».

Ce groupement réunit un laboratoire spécialisé, un institut de sondage reconnu, ainsi qu’un chef de projet issu du monde scientifique.

L’étude reposera sur un panel de 500 habitants tirés au sort parmi les habitants des municipalité concernées au Sud de Lyon, ceux de Vienne Condrieu Agglomération étant parties prenantes.

« Ce panel sera constitué de manière à garantir une représentativité socio-démographique fidèle aux populations concernées (âge, sexe, répartition géographique, etc.). Le tirage au sort permettra de limiter les biais de sélection et d’assurer l’impartialité de l’échantillon. Les personnes sélectionnées seront contactées individuellement et invitées à participer sur la base du volontariat, après avoir reçu une information complète et transparente sur les objectifs, les modalités et les garanties éthiques de l’étude », précisa le rapporteur.

Installation des premiers filtres à PFAS

A cette occasion, Christophe Bouvier, maire de Chasse-sur-Rhône expliqua que le centre de captage de Chasse/Ternay vient d’installer ses deux premiers filtres pour éliminer les PFAS « ce qui nous permet d’être sous la norme des 100 nanogrammes par litre, le seuil à ne pas dépasser. »

Et de rappeler que certaines communes dans les Ardennes, notamment, peuvent afficher dans l’eau de leurs robinets, « jusqu’à 2 500 nanogrammes ! »

Le coût total de l’étude, estimé à 117 600 € TTC sera financé par l’ensemble des collectivités territoriales et les syndicats des eaux concernés.

La participation de Vienne Condrieu Agglomération est estimée, elle, à 25 641 € TTC.