Ils ont pris du poids, des rides, mais quarante ans après, ils sont toujours là, sauf Jacob Desvarieux, disparu en 2021 auquel le concert avait été dédié.
Le groupe antillais Kassav était samedi 5 juillet sur la scène du théâtre antique de Vienne, face à 5 500 festivaliers, ardemment désireux de danser ou plus précisément de zouker en répondant au quart de tour aux sollicitations des leaders du groupe.
Un groupe qui donne l’exemple en chorégraphiant toutes ses chansons, donnant évidement envie rapidement d’abord à la fosse et ensuite à la foule sur les gradins de faire de même.
Ce qui ne manqua pas de se produire, au fil des hits égrenés par le groupe.
Ana Carla Maza en chauffeuse de salle
En première partie de soirée, c’est la chanteuse d’origine cubaine Ana Carla Maza qui s’est chargée de donner le « la » à l’ambiance en ouvrant le bal.
En en faisant même beaucoup parfois, en forçant par moment sa voix et, en compagnie d’une danseuse et d’une danseur, en multipliant là aussi les chorégraphies ; bref, un tourbillon permanent où la musique n’est pas l’élément essentiel, mais le rythme, si. Et ça fonctionne, la violoncelliste et chanteuse quittant la scène sous les hourras.
Un regret au passage : qu’elle nous ai pas gratifié de plus de moments intimistes avec son violoncelle, quelle gratte, quʼelle caresse, quʼelle cogne, certes avec presque une relation amoureuse ; mais dont elle joue finalement peu. Car pour l’avoir ouï en solo, Ana Carla Maza n’est pas qu’une efficace chauffeuse de salle, c’est aussi une excellente violoncelliste, un instrument qui l’accompagne depuis l’âge de huit ans…