La définition officielle : « Danse d’origine antillaise née au début des années 1980, très rythmée, exécutée en couple, les partenaires se tenant serrés l’un contre l’autre en ondulant des hanche… » Or, l’inventeur de la danse antillaise ainsi définie, le groupe Kassav sera ce soir samedi 5 juillet sur la scène du théâtre antique. Avec la violoncelliste Ana Carla Maza, il rendra brûlants les gradins pour remplacer-heureusement- une canicule qui s’estompe.
Ils ne sont plus de la prime jeunesse, mais ils ont su conserver le même rythme dans le sang : depuis quarante ans, les membres de la formation antillaise Kassav’ font danser le monde entier depuis avec leurs tubes intemporels mêlant biguine, calypso, kompas et funk.
Investissant le théâtre antique à 20 h 30, ils rendront ce soir hommage au cofondateur du groupe, Jacob Desvarieux, disparu en 2021.
En France, le public métropolitain a découvert Kassavʼ au milieu des années 80 avec son tube « Zouk la sé sèl medikaman nou ni », autrement dit « Le zouk est notre seul médicament » (traduction : pour tenir bon face à la vie qui peut être dure aux Antilles).
Le zouk est le fruit dʼun mariage entre les musiques antillaises (biguine, calypso, bèlé et autre kompas…) avec des cuivres dʼinspiration latine et un combo claviers/basse électrique venu du funk. Un cocktail immédiatement efficace dès les premières mesures…
Ana Carla Maza : Caribe
En deuxième partie de soirée, on pourra ouïr Ana Carla Maza, violoncelliste et chanteuse à l’énergie qui dans la même veine proposera également un concert aux accents de musique cubaine, jazz latino et rythmes brésiliens. Elle sera accompagnée de danseurs.
Ils seront sur scène, mais gageons que les danseurs seront aussi dans la fosse ou les gradins !
Ana Carla Maza présentera samedi soir son dernier opus simplement intitulé la « Caribe » (Caraïbe).
Il y a trente ans, elle naissait à Cuba où tout est musique dans une famille de musiciens, avec une mère cheffe de chœur, un père jazzman et une grand-mère portée sur la Santeria héritée de la lointaine Afrique.
Ana Carla a commencé par chanter, puis composer au piano et enfin, à huit ans, elle rencontre son instrument quʼelle gratte, quʼelle caresse, quʼelle cogne : un violoncelle.
Elle sera entourée ce soir de musiciens originaires comme elle de la Caraïbe, mais aussi dʼEuropéens rencontrés au fil de ses aventures, ainsi que de danseurs, parce quʼil est évidement impensable de lʼécouter sans se mettre naturellement en mouvement…