D’aucuns vont se dire, après ceux du cours Brillier engagés il y a un an : encore des travaux ! Sauf que ceux-ci devraient être moins impactants pour les Viennois.

Toujours est-il que les travaux de la nouvelle halte fluviale viennent d’être lancés. Un investissement de près de 6 millions d’euros : c’est dire les transformations qui vont être opérées à l’entrée de la ville.

Deux raisons ont milité pour le lancement de ces travaux, selon Thierry Kovacs, maire de Vienne.

De meilleures connections

Ils constituent d’abord le prolongement de ceux du cours Brillier auquel la future halte fluvial sera beaucoup mieux connectée.

L’autre objectif est le développement du tourisme de croisière à Vienne par la construction d’un troisième ponton permettant d’accueillir trois bateaux. « Nous avons actuellement 67 000 croisiéristes qui font halte chaque année à Vienne. Nous voulons passer à 100 000 », lance le maire de Vienne.

Pour lui, « le tourisme fluvial représente 47 euros de retombées économique par croisiériste : l’’économie viennoise va en tirer un vrai bénéfice, soit, un chiffre d’affaires de 4,7 millions d’euros par an. »

Peut-être plus par ailleurs, surenchérit Olivier Sanejouand , directeur de l’Office du tourisme « puisque un troisième ponton permettra aux bateaux de croisière de rester plus longtemps à quai, en ayant moins de contraintes et donc de dépenser encore plus en ville… »

Maintien des 2X2 voies de la RN7

L’arrivée de ce troisième ponton va être accompagné d’un réaménagement du quai à cet endroit, via la construction d’une piste cyclable connectée à la fois à celle en construction cours Brillier et aussi une autre remplaçant l’actuel chaînon manquant entre la voie verte et la piste cyclable du quai Riondet.

De nouveaux passages piétons vont aussi permettre de pacifier la circulation le long de la halte fluviale, permettant de meilleures liaisons avec le reste de la villei.

L’idée est de créer pour les passagers des bateaux de croisière « une barrière végétale, avec des arbustes de 1,5 mètres de hauteur, pour les isoler de la RN7 et de ses 2X2 voies qui seront bien sûr maintenues. »

Ainsi sont annoncés à l’occasion de ces travaux, la plantation de 78 nouveaux arbres, mais aussi de 2 450 arbustes dans les massifs. Ce qui au passage permettra aussi de désimperméabiliser 3 250 m2  de surface goudronnée.

Trois bornes à très haute puissance électrique

Enfin, dernier investissement opéré cette fois par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) : on va voir apparaître un transformateur recouvert d’une ombrière qui va permettre d’alimenter trois bornes à très haute puissance électrique, permettant d’alimenter en électricité trois grands bateaux de croisière.

Un double avantage pour les riverains : actuellement les bateaux de croisière qui font halte à Vienne font obligatoirement fonctionner leur moteur auxiliaire, polluant et bruyant pour produire toute l’électricité nécessaire à bord. Au passage également : une économie de CO2.

Cette fois les bateaux auront obligation, selon la responsable de la CNR de se brancher aux bornes électriques avec interdiction d’utiliser leur moteur auxiliaire.

Pour l’heure, seules les haltes fluviales de Arles et de Tournon se sont équipées de la sorte sur le Rhône.

La livraison des travaux se fera phase par phase, la dernière interviendra fin 2026.

Quelques chiffres

-Actuellement Vienne accueille chaque année 350 bateaux de croisière, dont 35 appontent à Sainte-Colombe.

-70 % des bateaux de croisière restent plus de 8 heures à quai.

-A 85 %, les croisiéristes sont étrangers et surtout anglo-saxons, avec une forte proportion de touristes d’Amérique du Nord.

-Le coût moyen d’une croisière sur le Rhône est de 3 000 dollars, soit donc 6 000 dollars pour un couple. Cela signifie que de facto les croisièristes ont un haut pouvoir d’achat.

-La dépense moyenne (ou panier moyen) d’un croisiériste pour une journée passée à Vienne est de 47 euros.