L’équivalent urbain de la Via Gusta de la semaine dernière a permis aux curieux des plaisirs culinaires de Vienne et d’ailleurs d’arpenter samedi 24 mai, les rues de Vienne pour effectuer une halte gourmande dans pas moins de dix-huit restaurants différents !
Tel est le concept de Vienn’àTable dont c’était cette année la troisième édition avec à la fois un nombre de restaurants record adhérant au concept (dix-huit, donc), mais aussi un nombre de participants record, 220, soit plus que l’année dernière où le curseur s’était arrêté à 180.
Ce qui pour la première fois avait nécessité la création de deux circuits différents de chacun neuf établissements, l’un baptisé « fruits rouges », et le second « fruits jaunes ».
Nouveauté également : le départ s’est fait cette année devant le Temple d’Auguste et de Livie, sans programme imposé : ceux qui le désiraient pouvaient commencer par le sucré et terminer sur le salé…
Ce qui a permis une grande fluidité de service et jamais une once d’attente.
Une expérience en tout cas très enrichissante car permettant à chaque halte et à chaque bouchée de jauger à la fois en quelques minutes, non seulement de la qualité de la cuisine de chaque établissement, ce qui est le plus important, mais aussi de l’accueil. Et l’on sait que l’accueil, pas toujours présent malheureusement, est primordial en matière de restauration !
Pour notre part, nous avons démarré notre périple culinaire « fruits jaunes » par une salade fraicheur gravlax et chantilly à la crème de clémentine à « La Loge » ; pour continuer avec « une cassolette de la mer » à la Barcarole ; avec ensuite bien évidemment au Bagelstein, un mini-baguel de poulet, tomate/cornichon et sauce au miel ; ainsi qu’un tartare de bœuf au curry en bonne logique au « Coin du Bœuf ».
Toujours dans le domaine du salé, une halte unique ensuite, mais proposant deux recettes sur un seul et même lieu, en l’occurrence le Soulfood, un succulent effiloché de porc demandant 7 heures de cuisson émanant du même Soul Food, ainsi qu’un crique à la crème tartufata et jambon de pays du « Comptoir des criques ».
Après avoir ingéré en boisson un étonnant et délicieux « Fleury de Verano » au Bar du Rocher, en l’occurrence un côte-du-rhône signé Vidal-Fleury au romarin et au citron, nous avons pris pour terminer la direction du sucré.
Deux restaurants, enfin, ont permis de ponctuer de douce manière ce périple culinaire : MamaTrøtter qui proposait une délicate bouchée à base de framboise et de fraise, avec un croustillant de kadaïf au sureau et pistache et chnatilly. Enfin l’étape ultime a permis de déguster une tarte fine exotique à « La Brasserie d’Alice » surmonté d’une cerise, évidemment sur le gâteau !
Ce long énoncé pourrait laisser croire à une indigestion à l‘issue de ce périple culinaire intra-muros. Il n’en est rien et c’est là que se situe le seul bémol de cette initiative très riche en découvertes : les parts, les bouchées sont parfois un peu trop riquiqui pour pouvoir les apprécier pleinement, du moins pour qui est doté d’un solide appétit…
Ce qui ne semblait pas gêner les participants interrogés, tous ravis de cette initiative et découverte originale qui permet aussi de la sorte à dix-huit tables viennoises de se faire mieux connaître. Par des Viennois, mais aussi par des amateurs de bonne chère demeurant à plus de 40 km de Vienne, représentant cette année près de 40 % des 220 participants.
Là encore un nombre record par rapport aux deux premières éditions, permettant d’élargir la focale des capacités viennoises en matière culinaire, la ville accueillant pas moins d’un centaine de lieux de restauration, extrêmement variés, du kebab au deux étoiles Michelin, en passant par les tables bistronomiques… CQFD.