95 % des arbres malades : ce n’est pas une « coupe rase », mais une « coupe sanitaire » qui va toucher la forêt de Malissol à Vienne au cours de deux à trois semaines de coupes sanitaires qui vont se dérouler ce printemps. Les habitants choisiront ensuite eux-mêmes les essences à replanter parmi huit propositions.
L’annonce à juste titre avait fait sensation concernant une forêt très fréquentée par les habitants alentours. Une quarantaine d’habitants du quartier de Malissol avaient répondu présents lundi 3 mars à l’invitation de la municipalité Vienne pour parler de la « coupe rase » qui attend une partie des 35 hectares de cette forêt qui descend joliment jusqu’en bord de Gère.
Et ce, en présence notamment de Thierry Kovacs, maire de Vienne qui replaça ces futures coupes dans leur contexte, de Théo Groleas conseiller municipal chargé de la biodiversité et au plan « Mille arbres » et de Jérémy Vincendon, technicien de l’Office National des Forêt (ONF) qui connaît par cœur cette forêt dont il a la charge.
Première précision apportée par ce technicien de l’ONF : ce n’est pas une « coupe rase » qui sera opérée sur la forêt de Malissol, mais une « coupe sanitaire ». Nuance !
La différence ? Les arbres qui ne sont pas malades seront préservés. « Mais il y en aura peu, puisque les arbres sont malades à 95 % sur les parcelles concernées », expliqua Jérémy Vincendon.
Autre précision, ces coupes destinée sur le papier à se dérouler sur deux mois, au cours de ce printemps 2025, d’ici quelques semaines donc, ne dureront en réalité que deux à trois semaines.
Le débardage , c’est à dire le transport des arbres coupés hors de la forêt lors de ce cette « coupe sanitaire », prévu pour juillet 2025 ne devrait durer, lui, qu’une semaine.
Huit essences proposées pour la replantation
On a également appris lors de ces échanges que huit essences seront proposées pour remplacer les arbres malades, essentiellement constitués de châtaigniers attaqués à la fois par la sécheresse, des insectes et un champignon.
Pour les remplacer donc : des chênes pubescents, des chênes zens, des chênes sessiles ou encore des chênes chevelus ; mais aussi des tilleuls à petites feuilles ; voire des alisiers torminal, des corniers ou enfin des érables planes (photo).
Sur ces huit essences différentes choisies pour leur adaptation à la sécheresse et au changement climatique-elles proviennent toutes du Sud de l’Europe- quatre seront in fine choisies : ce seront aux habitants de Malissol de les déterminer : il y aura un vote.
Les travaux préparatoires pour la replantation auront lieu en juillet et août 2026, avant la plantation effective qui devrait intervenir en octobre 2026.
D’autres coupes ensuite..?
Autre information : il n’y a pas que 2 hectares d’arbres malades au sein de la forêt de Malissol, mais bien 5 ou 6 ha, expliqua le technicien de l’ONF.
« Nous allons commencer par la partie de la forêt la plus touchée », assura-t-il.
Avant d’ajouter qu’il y aura une suite et que d’autres « coupes sanitaires » pourraient bien intervenir à l’avenir.
Reste que même si tout autour de cette forêt, c’est urbanisé, et que beaucoup se baladent dans cette forêt très fréquentée, il ne sera pas question d’entrer sur le chantier des futures coupes. Des panneaux interdisant l’accès seront bien visibles tout autour. Trop dangereux…
Photo : en tête, les arbres malades de la forêt de Malissol et ci-dessous, une partie, notamment en direction de la Gère, en nettement meilleur état.