Bien sûr ce n’est pas un cas général et on sait que le virus galope beaucoup plus dans des régions (PACA ou Bourgogne-Franche-Comté), même proches, ou des départements comme les Alpes Maritimes, par exemple ; mais la circulation du Covid-19 apparaît encore contenue dans l’Isère et le Rhône.

Ce que l’on appelle le taux d’incidence (le nombre de cas pour 100 000 personnes sur les sept derniers jours) est de 212 en moyenne en France (+2 en deux jours) et de 230 en moyenne en Auvergne-Rhône-Alpes.

A comparer avec les 800 à 900 dans la région au plus fort de la circulation du virus, fin octobre-début novembre 2020.

De surcroît, cette circulation du virus mesurée par le taux d’incidence est loin d’être homogène d’un département à l’autre, selon les chiffres de Santé Publique France : la Drôme (303), l’Ardèche (270) et la Haute-Loire (266) sont les trois départements d’Auvergne-Rhône-Alpes les plus touchés. En revanche, très touchée en novembre, la Savoie est le département de la région le moins atteint actuellement (152).

Quid alors de l’Isère et du Rhône, actuellement ?

Le taux d’incidence de ces deux départements y est inférieur à la moyenne régionale, soit 221 pour l’Isère et 226 pour le Rhône : si la circulation du virus reste à un haut niveau, sa croissance est encore contenue : pas d’explosion ou de forte accélération, donc.

Au cours des dernières 24 heures, le nombre d’hospitalisations a un peu augmenté dans le Rhône (+5, à 918), tandis que le nombre de patients en réanimation reculait (-1 à 146). Et on déplorait 8 décès de plus.

En Isère, on notait à la fois une baisse à la fois des hospitalisations (- 27, à 637) et des réanimations (-4 à 51 patients actuellement dans les services spécialisés) au cours des dernières 24 heures ; mais 5 décès de plus à 1 193).

Autre chiffre illustrant cette stagnation : le nombre de patients hospitalisés en Auvergne-Rhône-Alpes a diminué (- 50, 3 793 au total), ainsi que celui des patients admis en réanimation pour des formes graves de Covid-19 : – 5, à 412 au total dans les hôpitaux de la région.

La mortalité en revanche reste encore trop élevée : + 32, ce qui porte le nombre de décès enregistrés à plus de 8 000 (8 018 précisément dans la région). A mettre cependant en comparaison avec les guérisons (+ 164, soit au total depuis le début de la pandémie : 32 743)…

Au total, même si bien sûr l’Isère et le Rhône ne font pas la France, la situation au sein des deux départements les plus peuplés de la région Auvergne-Rhône-Alpes est en cohérence avec la décision gouvernementale de ce pas aller (pour l’instant ?) vers un 3ème confinement.

Il ne reste plus qu’à espérer que les vaccinations vont finir par faire effet. A cette heure, près de la moitié des résidents en Ehpad est vaccinée. Or, l’on sait que s’ils représentent 1 % seulement de la population, ils constituent le tiers des formes graves…

Illustration : la cartes des taux d’incidence en Auvergne-Rhône-Alpes (source : Geodes de Santé Publique France)