On pensait en avoir fini avec la polémique de ce que l’on a appelé « l’affaire Léo Lagrange » avec le vote lundi dernier de la subvention au club d’éducation populaire de Vienne…Eh bien non !
Lors du dernier conseil municipal qui s’est déroulé le lundi 23 juin, Erwann Binet avait expliqué pourquoi le groupe d’opposition dont il est le leader ne prenait pas part au vote rétablissant la subvention au Club Léo Lagrange, ne voulant pas entrer dans ce qu’il considérait comme une manœuvre politique et une attaque contre la liberté d’expression, estimant abusif l’usage par la majorité municipale du Contrat d’Engagement Républicain.
Des propos qui ont fait réagit après le conseil municipal Thierry Kovacs, maire de Vienne qui dans un communiqué titré « Affaire Léo Lagrange, la CNIL conforte la position de la Mairie de Vienne », met en avant un courrier de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés.
Il rappelle d’abord que « lors du conseil municipal du 14 avril dernier, à l’occasion du débat qui portait sur la subvention attribuée au club Léo Lagrange, E. Binet, conseiller municipal d’opposition, accusait la Municipalité de faire une mauvaise interprétation de la loi et de n’être animée que par des contingences politiques. » `
Pour Thierry Kovacs, « de toute évidence, l’élu d’opposition nie les obligations des associations inscrites dans le Contrat d’Engagement Républicain, la Charte de la Vie Associative et le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). »
Et d’ajouter , « il nie aussi le fait que les dirigeants du club Léo Lagrange ont reconnu leurs fautes dans un courrier adressé à l’ensemble de leurs adhérents et qu’ils se sont engagés à prendre les mesures nécessaires afin de ne plus recommencer. »
« Une négation des lois et règlements, inacceptable »
Il met enfin en avant un courrier que lui a envoyé la CNIL qui rappelle« qu’elle est intervenue récemment auprès du président du club Léo Lagrange pour lui rappeler les règles en vigueur sur le respect du RGPD. »
« La CNIL indique bien que le « traitement de gestion des adhérents de l’association a été utilisé à des fins de propagande électorale » et invite le club Léo Lagrange à « vérifier la conformité du traitement de gestion de ses adhérents aux dispositions du RGPD et d’adopter, le cas échéant, les mesures nécessaires pour respecter cette réglementation ».
Et de conclure : « la négation des lois et règlements de la République par un prétendant à la mairie de Vienne est tout à fait inacceptable. Elle discrédite d’ores et déjà ce candidat aux yeux des citoyens, qui attendent de leurs responsables qu’ils respectent et fassent respecter le cadre légal de notre pays. »
« Nous ne céderons jamais aux idées et aux exigences du Rassemblement National »
Une réplique est rapidement survenue sur le compte Facebook d’Erwann Binet, dans laquelle ce dernier explique, au nom du groupe d’opposition : « Nous, nouvelle majorité municipale, nous n’imposerons jamais à une association l’envoi d’un courrier à ses adhérents par du chantage à la subvention, nous ne convoquerons pas davantage les associations à nos réunions politiques. »
Et de conclure : « Et surtout, nous ne céderons jamais aux idées et aux exigences du Rassemblement National ».
Echanges définitifs, cette fois ?