En vrai marathonien de la gastronomie, il s’est entraîné au Domaine de Clairefontaine à Chonas l’Amballan (une étoile au Michelin), sur des lapins, avant de travailler sur une demi-douzaine de lièvres dès l’ouverture de la saison.

A l’arrivée : Ludovic Nardozza, second de Philippe Girardon peut s’enorgueillir du titre qu’il vient de remporter lors d’une compétition organisée à Romorantin-Lanthenay dans le Loir-et-Cher dans le cadre des Journées Gastronomiques de Sologne : celui de champion du monde du lièvre à la royale ! Celui qu’il a présenté est précisément intitulé : « lièvre à la royale, cannelloni truffé et cèpes de pays… »

Le secret de sa sauce au sang, selon le site spécialisé Atabula ? « Une pointe de crème de vinaigre de Banyuls et une pointe de marc de côte-rôtie »

Vous pourrez retrouver ce plat dans le « menu Chasse » du Domaine de Clairefontaine proposé à 115 euros, où figurent également un coq faisan en pâté en croûte et du perdreau gris…

Ludovic Nardozza remporte grâce à ce prix un chèque de 3 500 euros en plus de divers cadeaux fournis par les sponsors.

Il succède au premier champion en titre (la compétition a été lancée l’an dernier) David Bizet, actuellement à la tête des cuisines du restaurant étoilé L’Orangerie à l’hôtel George V à Paris. Excusez du peu !

Mais qui est Ludovic Nardozza ? Ce natif de Montélimar est un habitué des concours : il a remporté en 2014 le Trophée Masse, ainsi que le prix de l’élégance au championnat du monde de pâté en croûte.

Formé au lycée hôtelier de Grenoble, il avait déjà intégré le Domaine de Clairefontaine de 2012 à 2014.

Il est ensuite passé par le restaurant de Jean-Luc Rocha au Château Cordeillan-Bages à Pauillac en Gironde, avant d’accompagner l’ouverture du Domaine de Fontenille (quatre étoiles au Gault & Millau et une étoile Michelin) dans le Lubéron, tenu par le chef Jérôme Faure.

Il est de retour depuis le mois de janvier 2017 au Domaine de Clairefontaine à Chonas. Un prix qui va donc rejaillir favorablement sur l’image de cette belle table du Pays Viennois…

En tout cas, ce jeune chef promet : il n’a que vingt-six ans…