La situation sanitaire « se dégrade » et « est très préoccupante dans vingt départements” a annoncé ce soir Jean Castex, 1er ministre.

La plupart des départements concernés se trouvent dans la région PACA, en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et dans le Grand Est.

On pensait la région Auvergne-Rhône-Alpes pas concernée. Or, surprise, le premier ministre a cité deux départements, le Rhône et la Drôme qui, comme les 18 autres départements où la situation devient “préoccupante” mais “pas en croissance fulgurante”, sont placés dès maintenant en “surveillance renforcée”.

Ces 20 départements comptent 25 millions d’habitants avec 4 des 5 plus grandes métropoles de France. Lyon connaîtra-t-il alors une situation à la Niçoise ?

Pas encore de décision les concernant pour l’heure. Jean Castex a expliqué que cette “surveillance renforcée” va durer une semaine et que selon l’évolution de la situation, des décisions seront prises et probablement annoncées le jeudi 4 mars prochain.

Si la situation continue de se dégrader, de nouvelles mesures contraignantes entreront en vigueur à compter du week-end du 6 mars, du style « confinement de week-end ».

Selon les derniers chiffres connus, les taux d’incidence (nombre de cas pour 100 000 habitants) est de 221 dans le Rhône et de 233 dans la Drôme. En revanche et le problème est là, le taux de présence du variant britannique dépasse les 50 % dans ces deux départements, ce qui explique cette inquiétude.

Ce taux d’incidence est de 175 dans l’Isère.

A savoir que le seuil d’alerte est de 250 et que dans les cas du Rhône et de la Drôme, on est loin de la situation de Nice où le taux d’incidence est actuellement de 600 !

Au cours des dernières 24 heures on constatait dans le Rhône 14 patients hospitalisés de plus et 2 de moins en service de réanimation.

Il y en avait 9 de plus dans l’Isère et 6 de plus en réanimation.

Pour le reste, le premier ministre a aussi tenté de délivrer un message d’optimisme, en prononçant à plusieurs reprises le mot “espoir” et en mettant notamment l’accent sur un nouveau traitement qui va être utilisé en France : les anticorps monoclonaux. « La France a commandé des dizaines de milliers de doses d’anticorps monoclonaux qui arriveront d’ici la mi-mars », a expliqué de son côté Olivier Véran, ministre de la santé. Ce qui serait susceptible de diminuer le nombre de patients admis en réanimation et donc in fine de décès. Et ce, avant que la vaccination commence à faire sentir ses effets qui, selon le 1er ministre seront vraiment perceptibles à la fin de printemps.