Pas sûr que grand monde s’y colle pour la traditionnelle vente du muguet à la sauvette sur la voie publique, vendredi prochain, 1er mai qui se rapproche.

La vente du muguet, va cette fois être (très) sévèrement encadrée comme vient de le rappeler Pascal Mailhos, le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Et ce, bien sûr en raison du confinement qui risquerait alors d’être détourné.

On pourra donc acheter son muguet du 1er mai dans les commerces déjà autorisés à ouvrir (commerces alimentaires, jardineries avec rayon alimentation animale, etc.) ; chez les fleuristes et horticulteurs qui pourront vendre du muguet, comme des fleurs ou des plantes ornementales, mais «  uniquement en livraison ou en retrait de commandes et dans le respect de l’application des mesures barrière » ; et c’est tout

Pas question de vendre le moindre brin sur la voie publique ; « Interdiction stricte » de la vente sur la voie publique précise le préfet qui ajoute : « il s’agit d’un délit réprimé par le code pénal (peine d’amende forfaitaire de 300 € majorable à 600 €, peine complémentaire de confiscation de la marchandise – articles 466-1 à 466-3 du code pénal)» , précise le préfet texte à l’appui..

Les « drive «  du muguet autorisés, en revanche

Petite ouverture en revanche : le même préfet rappelle « que les producteurs ou commerçants dont l’ouverture au public est interdite en application du décret du 23 mars 2020 peuvent organiser de la vente en retrait de commandes faites à distance par internet ou téléphone, de type « drive » ou « click and collect ».

Les déplacements des particuliers ayant pour objet de retirer leur commande sont en effet autorisés au titre des « déplacements pour effectuer des achats de première nécessité », quelle que soit la nature du bien.

On apprend au passage que le muguet est bien de « première nécessité » !

Le préfet rappelle enfin que « la cueillette de muguet par des particuliers, n’entre pas dans le cadre des activités autorisées par l’attestation de déplacement dérogatoire. »

Et là encore, le contrevenant, s’il est surpris dans les bois, s’expose à une amende : de 135 euros… Chère la clochette !