Le comité départemental du loup qui dépend de la préfecture de l’Isère a détecté vingt-deux meutes de loups répartis sur une vingtaine de sites différents en Isère. Il y avait seulement dix meutes il y a dix ans dans le département. Il colonise désormais aussi le Nord-Isère.

Si logiquement la grande majorité des « canis lupus » se retrouve en montagne dont la Chartreuse où l’on a récemment détecté la présence du loup ; en revanche l’on apprend aussi que le Nord-Isère commence à être aussi colonisé par les loups.

Logique : chaque meute a et défend son territoire. Plus il y a de meute, plus la géographie du loup s’élargit.

On trouve désormais des loups, certes non pas aux portes de Bourgoin-Jallieu ou de Vienne, mais plus très loin : dans les Chambaran vers Roybon/Saint-Marcellin et à Bièvre-Bonnevaux, entre la Côte-Saint-André et Cour-et-Buis.

C’est ce que l’on a pu apprendre à Grenoble, hier, lors du bilan annuel du Comité départemental Loup.

Pour le préfet de l’Isère, Laurent Prévost, « la dynamique de colonisation du loup a été progressive, au départ depuis le sud du département, et s’étend aujourd’hui jusqu’au nord du territoire isérois. «

Ainsi, a expliqué le préfet, tous les massifs isérois ont été progressivement colonisés par le loup.

Quelles conséquences ?

« Après une année de baisse importante en 2021, la prédation sur le bétail est restée stable en 2022 » a expliqué le représentant de l’Etat.

On a ainsi recensé en 2022, 316 attaques indemnisées, soit 13 de moins que l’année précédente pour 1037 bêtes, malgré l’augmentation du nombre de loups en front de colonisation.

Les principales raisons de ce constat sont : l’amélioration de la protection chez les éleveurs en zone historique de présence du loup et chez les éleveurs les plus touchés ; et l’intervention des louvetiers dans le cadre des tirs de défense simple (312 opérations de louveterie en 2022, deux fois plus qu’en 2021).

Pour le préfet, « la protection des troupeaux reste le moyen le plus efficace d’agir et permet de limiter significativement les cas de prédation. Toutefois, si des attaques se produisent malgré tout, l’État est également engagé auprès des éleveurs pour indemniser les pertes, toutes espèces confondues (avec pour les ovins et caprins, une conditionnalité à la protection). »

Ainsi, l’année dernière, le montant des indemnisations devrait s’élever à un peu plus de 300 000 euros…