La lecture sentant bon le vrai livre en papier n’est pas aussi moribonde qu’on le dit !
Auteur d’un gros ouvrage de 740 pages, « La maison vide » aux Editions de Minuit, Laurent Mauvignier, le Prix Goncourt 2025 a attiré près de 250 lecteurs à l’invitation de la librairie Lucioles, mardi 2 décembre, salle du Manège à Vienne. Un vrai succès.
Ce passage à Vienne d’un auteur que s’arrachent toutes les grandes librairies de l’Hexagone et d’ailleurs, depuis l’obtention de son Prix est dû à un heureux « Goncourt » de circonstances, si l’on ose dire.
A l’origine, il était prévu avec son éditeur que Laurent Mauvignier vienne dédicacer son dernier ouvrage, « La Maison vide », à la librairie Lucioles, en septembre dernier. Mais une heureuse grève des transports avait amené au dernier moment l’annulation de la rencontre à Vienne. Elle avait été aussitôt reportée au mardi 2 décembre.
Et entre-temps, donc, le jury du prix Goncourt avait porté son choix parmi les quelque 500 ouvrages sortis lors de la rentrée littéraire sur « La Maison vide ».
Et ce sont donc près de 250 lecteurs qui avaient tenu à d’abord entendre, puis à faire dédicacer « le Goncourt » par le lauréat.
Pendant près de trois quarts d’heures, Renaud Junillon, l’un des gérants de la librairie viennoise a d’abord interrogé Laurent Mauvignier après la lecture par ce dernier d’un extrait de son roman.
Au cours de cet échange l’auteur expliqua comment à travers sa « tambouille » d’écrivain, il avait rendu passionnant et donné de la tension à une histoire de famille se déroulant sur plusieurs générations avec une «maison vide » comme centre de gravité ; et ce, malgré parfois des phrases interminables à la Marcel Proust.
Il détailla ensuite longuement pourquoi, contrairement aux journalistes qui cherchent le mot le plus juste possible, lui recherche, non pas les mots, mais ce qui se cache derrière, leur saveur, leur odeur…

Malheureusement cet échange ne déboucha pas sur des questions de la salle, de nombreux lecteurs en ayant fourbi un certain nombre restant sur leur faim.

Ces lecteurs , au nombre d’une centaine (!) prirent place ensuite au sein de la longue file menant dans le Hall du Manège à l’auteur pour la dédicace de la « Maison vide », phase ultime de cet événement Mauvignier, moment culminant à Vienne de la rentrée littéraire.


