On estimait jusqu’à présent que l’Empire romain avait créé près de 200 000 km de voies romaines. En compilant toutes les données connues, un consortium international de chercheurs vient d’établir en fait qu’il y en avait beaucoup plus : près de 300 000 km.

A partir de toutes ces données, ces chercheurs ont élaboré une carte numérique, véritable Google maps des voies romaines qui permet à chacun de voir où passaient ces voies antiques près de chez lui.

On constate ainsi que beaucoup d’entre elles convergeaient vers la Vienna antique.

On s’en doutait, il est vrai dans la mesure où des vestiges de ces voies romaines subsistent à Vienne : au Jardin de Ville (en blocs de granit), ou à Reventin-Vaugris (voie d’Agrippa, chemin du Vieux Pavé).

Ces voies romaines était jalonnées de bornes. Dans le même Jardin de ville, on trouve ainsi également une borne militaire.

Baptisée « Itiner-e », cette carte carte numérique montre que Vienne faisait partie de ce très vaste réseau allant de l’Ecosse, au Sud de l’Espagne, jusqu’aux premiers contreforts de l’Irak.

C’est vers l’an 150 avant notre ère, l’époque de l’apogée de l’Empire romain que ce réseau routier s’étendait sur 299 171 km, répartis en 14 769 segments.

Les chercheurs ont distingué deux types d’axes : les routes principales et les routes secondaires, au regard de critères archéologique et selon les textes.

Les premières, documentées par des bornes milliaires ou des sources antiques, représentent 103 478 km (soit 34,58 % du total). Elles desservaient les grandes villes.

Les secondes, à vocation régionale et locale représentent 195 693 km, soit 65,42 % du réseau.

On constate ainsi en étudiant cette carte, que Vienne constituait -déjà !- une très importante voie de passage…

https://itiner-e.org/

Photo-La voie romaine du Jardin de Ville à Vienne