Le concert « Enfantillages 666 » donné vendredi 18 juillet par Helldebert a fortement rajeuni les 1 600 spectateurs réunis au théâtre antique de Vienne. Et ce, pour une traversée électrique de nos questionnements de société, teintée de fantaisie et de liberté. Une aventure rock pour les petits, mais aussi pour les grands…
Rock’n’roll pour petits et grands ? Voilà le pari un peu fou, et brillamment relevé, du chanteur Helldebert.
Sur scène, riffs saturés, headbangs assumés et énergie à revendre, mais, contrairement à ce que l’ont pourrait penser, ici, ce sont les enfants qui dominent.
Accompagnés de leurs parents, ils chantent à tue-tête, sautent dans tous les sens et brandissent les cornes du métal, comme s’ils étaient nés avec.
Le concert débute fort, dans une ambiance digne des plus grandes scènes rock. Très vite, Helldebert descend dans le public, se faufile entre les petits fans surexcités, et en invite même quelques-uns à monter sur scène (photo de « une »).
Mais derrière le show électrique, quelques respirations douces. Des chansons tendres viennent ponctuer la tempête, rappelant que le rock peut aussi bercer. Et au milieu des distorsions, Helldebert demande aux enfants :
« Est-ce que les super-héros existent dans la vraie vie ? »
Tous hurlent « OUI ! »
« La réponse est OUI, dans le métal : les guitar heroes ! C’est le métier que je voulais faire en sortant du collège… vers 22-23 ans. »
Une déclaration aussi drôle que touchante, avant d’enchaîner avec sa chanson Guitar hero (feat. -M- ), en clin d’œil à son propre parcours – et à ses rêves de jeunesse : « Moi je voulais remplacer Kurt Cobain dans Metallica ! »
Un mélange de références qui résume bien l’esprit de ce concert: un hommage à la culture rock, joyeusement décalé.
Aux côtés de Helldebert, le guitar hero Nicolas Alberny envoie des solos acérés, acclamés par des dizaines de mini-fans en baskets et t-shirts de groupe.
Ensemble, artistes, enfants et parents partagent une même euphorie.
Parmi ce beau monde, il ne faut pas oublier les grands-parents.
Dans le public, « Mamie Muriel », prouve que l’amour du métal n’a pas d’âge et monte sur scène avant d’enfiler sa cape et de sauter dans la foule. Heureusement les parents étaient présents pour aider les enfants à la porter.
À la fin du concert, tout le monde se réunit pour la « photo de classe », un ultime clin d’œil a l’école… du rock.
Andréa Crozier
PHOTOS / PHILIPPE SASSOLAS