De mémoire de festivalier, c’est la 1ère fois que Jazz à Vienne consacre une aussi longue soirée avec trois plateaux au jazz dit oriental, remarquable par sa diversité.
Ce mercredi 2 juillet, l’oud va régner en maître sur la scène du théâtre antique de Vienne.
Au programme, Dhafer Youssef, Rabih Abou-Khalil et Arooj Aftab qui ont tous trois tendus des ponts entre l’orient et l’occident entre la musique multi-millénaire arabe et le jazz
En ouverture, à 20 h 30 Arooj Aftab, étoile montante à la croisée des genres qui n’a jamais arpenté la scène du théâtre antique, présentera « Night Reign », mêlant jazz et sonorités envoûtantes.
Un album dans une veine acoustique aux accents poétiques, trempant dans une atmosphère électronique et futuriste.
C’est Rabih Abou-Khalil (photo de tête) qui lui succédera aux alentours de 21 h 50.
Voilà plus de quarante ans que ce musicien d’origine libanaise mêle la tradition arabe à la musique improvisée occidentale. Il sera présent sur scène avec deux virtuoses polonais de haut vol : Mateusz Smoczyński au violon et Krzysztof Lenczowski au violoncelle. Jarrod Cagwin, fidèle gardien du tempo, assurera les arrières pour un concert sous le signe de la vigueur et de lʼéternel recommencement.
C’est enfin Dhafer Youssef que l’on a eu l’occasion de ouïr à plusieurs reprises à Vienne, en 2022 pour la dernière fois en date, qui fera son apparition sur la scène du théâtre antique alors que la nuit sera bien noire, vers 23 h 10.
Il a huit albums au compteur ; et bientôt trente ans de carrière lors d’un parcours jalonné des collaborations les plus prestigieuses.
Après le succès de « Streets Of Minarets », son dernier disque en date, Dhafer Youssef sortira à lʼautomne 2025 un nouvel album enregistré avec le quintet qui lʼaccompagne en live, et dont le répertoire sera délivré pour la 1ère fois ce soir.