Pas évident dans la conjoncture économique actuelle, à l’heure où l’on continue à fermer des usines en France, de faire le choix du développement.
C’est pourtant le choix opéré par Bernard Brevet, directeur général de Foc Transmissions, une PME viennoise de 40 salariés et de son actionnaire, Ducrocq Groupe.
Cette entreprise industrielle née à Vienne en…1895 et basée rue du 11 novembre, vient de faire l’achat de trois machines importantes pour son avenir, une « tailleuse », ainsi qu’un tour signé Cazeneuve ( fabriqué à Pont-Evêque ! ) et une machine à rectifier, toutes trois d’un coût de 1,2 million d’euros.
Dans le cadre du « plan de réindustrialisation »
Un investissement accompagné par le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes : d’où la présence le mardi 27 mai de Thierry Kovacs, en tant que conseiller régional et de Martine Faita, en charge de l’économie pour Vienne Condrieu Agglomération, qui ont visité cette entreprise industrielle et ont posé devant les machines-outils (photo),
Dans le cadre du « Plan de réindustrialisation du Conseil régional, doté d’1,2 milliard d’euros, la région a en effet subventionné ces machines à hauteur de 259 000 euros
Pour Bernard Drevet qui avec son frère a cédé l il y a deux ans le capital de l’entreprise familiale au groupe nordiste Ducrocq, l’industrie n’est pas morte, bien au contraire. Avec son équipe, il estime que Foc transmissions, installé sur un marché de niches et doté de nombreux et de prestigieux clients (EDF, CNR, Eiffage, Alstom, Renault, etc) peut encore connaître d’importants développements.
« Nous n’avons pas d’inquiétudes pour l’avenir, nous avons bénéficié de grosses prises de commandes. Nous avons donc une vraie visibilité sur les trois à quatre ans à venir », se félicite le directeur général avec un large sourire.
Une vaste gamme
En effet, cette PME bénéficie propose d’abord une vaste gamme de produits industriels autour de son cœur de métier, l’engrenage : des réducteurs de vitesse, aux multiplicateurs, en passant par les moteurs, voire encore les coupleurs.
Son chiffre d’affaires qui s’appuie sur toute la chaîne de valeurs, est assuré à 40 % par la maintenance qui offre l’avantage de la récurrence, mais aussi l’usinage (18 %) et la fabrication de produits neufs (42 %).
Enfin, elle s’adresse à une dizaine de marchés différents, quand l’un patine, d’autres prennent le relais : du nucléaire, en plein boom, à l’hydraulique, an passant par l’éolien, le levage ou la marine, etc.
50 % à l’export !
Enfin, son marché n’est pas qu’hexagonal, mais mondial puisqu’elle réalise en moyenne bon an, mal an, près de 50 % de son chiffre d’affaires à l’export.
Tout ce ceci explique que Foc Transmissions héritier d’une forte tradition industrielle qui a réalisé en 2024 un chiffre d’affaires de 6,6 millions d’euros, devrait grimper cette année à 7,5 millions d’euros.
Une croissance qui devrait se prolonger dans le cadre de la mise en place de son plan stratégique 2026/2030. Non, l’industrie n’est pas morte !
Photo de tête : un réducteur signé Foc Transmissions à destination de la « Ficelle », le funiculaire de Fourvière à Lyon.