Aménagement urbain à Lyon
A peine commencée, l’installation de l’œuvre « Tissage urbain » actuellement a déjà été perturbée par quelques tensions sur le chantier. Ce qui rappelle que l’installation de cette œuvre signée Romain Froquet a dès le départ été controversée, à droite notamment, mais pas seulement…
Rappelons que ce projet traduit l’impossibilité technique du fait du parking souterrain, de végétaliser la place. Pas possible d’y créer une « forêt urbaine », comme à la Part-Dieu…
C’est donc le choix d’un « tissage urbain » mettant en scène trois passages ombragés sur la place emblématique de Lyon qui a prévalu. Une démarche d’un coût de 1,5 million d’euros très critiquée par l’opposition.
« Tissage Urbain » en hommage aux Canuts
Il s’agit, selon Gregory Doucet, maire de Lyon, d’une installation artistique temporaire, visant à « enrichir les réflexions sur ce que pourrait devenir la place à terme ».
Ce projet « ambitionne de faire émerger de nouveaux usages et de créer un îlot de fraîcheur en période estivale. »
Baptisée Tissage Urbain, en hommage aux Canuts, l‘œuvre s’organise autour de trois ombrières monumentales formées de vastes drapés suspendus.
Un parcours de 500 mètres
Imaginée par l’artiste Romain Froquet, le cabinet Tristan Architecture et AIA Life Designers, ce parcours de 500 mètres se base sur le tracé des flux piétons de la place.
Les tentures, larges de 6 mètres sont fixées par des câbles en inox, tandis que la structure en bois massif, est portée par des chevalets en pins douglas de 6,50 mètres de haut.
Sous ces immenses arches, le public trouvera hamacs, bancs et tables. Un espace rafraîchissant, comprenant notamment des pulvérisateurs, sera accessible l’été. Les concepteurs prévoient néanmoins d’introduire des végétaux dans certaines parties du projet.
Illuminée la nuit jusqu’à 2 heures du matin
Enfin l’œuvre, une fois l’installation terminée, sera illuminée jusqu’à 2 heures du matin, avec un jeu d’ombres projetées à travers les voiles et la végétation, « rappelant la Fête des Lumières. »
Elle sera installée jusqu’en 2030, l’œuvre pourrait ensuite être réutilisée ailleurs une fois démontée.
Le groupe politique Renaissance Rhône (Opposition) du conseil municipal de Lyon, avait lors du vote en conseil municipal exprimé ses réserves « La Place Bellecour mérite mieux qu’un projet de seconde zone. »
Pour ce groupe, « il s’agit d’un projet superficiel qui se limite à de l’ombre artificielle sans résoudre les véritables défis climatiques, de biodiversité et de confort thermique. »
En tout cas, deux certitudes face à ce projet : attention aux risques de dégradations, face à l’apparente fragilité de ce parcours urbain. Il faudra mettre en face la dissuasion nécessaire…
Reste que cette structure enfin ne protégera pas du soleil les 80 % restants de la place Bellecour cet été…