C’est un conseil municipal marathon, long de près de cinq heures qui s’est déroulé hier à la salle-des-fêtes de Vienne !

Il y est vai qu’il y avait un gros morceau au programme avec la délibération sur l’acte le plus important pour une municipalité, le vote du budget primitif. Il a aussi été longuement question de la polémique qui enfle, suite à la visite à Vienne, vendredi, de la ministre Elisabeth Moreno sur la création de logements à Vienne pour les conjoints violents. Nous y reviendrons.

Une autre délibération dont le rapporteur était Jacques Boyer, adjoint chargé de la Santé, qui, concernant la pollution de l’air à Vienne, a dessiné des conséquences probables avec des décisions potentielles importantes à l’avenir.

Il était en effet demandé aux conseillers municipaux de voter un “avis sur le 3ème plan de protection de l’atmosphère de l’agglomération lyonnaise.”

Logique : la pollution ne s’arrête pas à la frontière de l’Isère et du Rhône et à cet égard, l’avis de 167 communes, jusqu’à Roussillon est demandé.

L’avis, mais aussi des propositions d’actions pour lutter contre la pollution de l’air dans la vallée du Rhône. “Si la pollution par les particules fines et l’oxyde d’azote sont à la baisse depuis plusieurs années, celle due à l’ozone, augmente en revanche”, expliqua Jacques Boyer.

Un plan composé de 35 actions réparties en 5 secteur accompagne ce “plan de protection de l’atmosphère”.

Parmi les pistes proposées hier soir par l’exécutif, “le passage à 90 km/h de la portion d’autoroute entre Chasse-sur-Rhône et Reventin-Vaugris, comme c’est le cas à Valence ou Aix-en-Provence”, détailla Jacques Boyer.

Et ce dernier d’ajouter : “Une étude de l’observatoire de la qualité de l’air, Atmo, a montré qu’avec cette mesure, la pollution baisserait de 15 %.”

Autre piste, la création à Vienne, comme à Lyon, d’une ZFE (Zone à faible Emission) où certains véhicules seraient bannis en fonction de leur vignette Crit’air.

Une ZFE qui selon Erwann Binet (PS) est certes une bonne chose mais qui doit être maniée avec précaution pour ses conséquences pour les automobilistes qui risquent de ne plus pouvoir circuler à Lyon et qui n’ont pas toujours les moyens, loin s’en faut, de changer de voiture…

Mais on n’en est pas là, loin s’en faut.

Thierry Kovacs, maire de Vienne évoqua à cet égard la nécessité de mener auparavant “une ou de plusieurs études.”

Et le premier magistrat viennois de regretter également que sa proposition” de rendre gratuits les transports publics de Vienne Condrieu Agglomération en cas de pic de pollution ait été retoquée par le Sytral de la métropole lyonnaise…”