Le liste « Vienne Vivante » a lancé sa campagne politique avec son tout premier meeting mardi 3 juin à la salle-des-fêtes de Vienne. Sans grosse surprise, sa tête de liste sera Erwann Binet. Seize premiers noms de cette liste de Gauche ont été dévoilés, ainsi que les grandes lignes du programme.

Ce mardi 3 juin 2025, à la salle des fêtes de Vienne s’est tenu le meeting de lancement de la campagne de la liste de Gauche, «  Vienne Vivante » pour les prochaines élections municipales du mois de mars 2026.

Cette réunion a permis aux militants et aux Viennois présents de découvrir les visages, ainsi que les premières idées du programme qui sera présenté lors de cette campagne. Au rendez-vous au sein de « Vienne Vivante » : le Parti Socialiste, le Parti Communiste, les Ecologistes d’EELV, Place Publique et des membres de la société civile. Mais pas les Insoumis.

Sécurité, écologie, santé, solidarité et démocratie

Ont été abordés les principaux sujets : la sécurité, l’écologie, la santé, la solidarité et la démocratie.

C’est l’ancien député Erwann Binet, le chef de file de l’opposition au conseil municipal à Vienne qui mènera la liste.

Il expliqua, après les nombreuses interventions qui ont émaillé ce meeting qu’au cœur du projet porté par Vienne Vivante, il y avait une ambition claire : « faire de la ville un territoire plus juste, plus écologique et plus démocratique. »

«  Cela passe par la création de liens entre les habitants, la lutte contre les inégalités, la protection du vivant et un nouveau rapport au pouvoir local. Logements, mobilité, santé, alimentation, culture, sécurité, etc, chaque enjeu est pensé à l’échelle du quotidien et avec celles et ceux qui vivent la ville. »

Cinq voix, cinq visions

Ce programme dont Erwann Binet fit la synthèse avait été détaillé préalablement par chacun ou chacune des leaders de chaque parti membre de cette coalition à Gauche.

Sécurité : « fermeté et humanisme »

Dominique Roux, leader du Parti Socialiste, élue au conseil communautaire et au conseil municipal dans l’opposition à la municipalité actuelle, est consciente que la Gauche est souvent critiquée sur les questions de sécurité.

C’est pour cela qu’elle affirme « la volonté de traiter ce sujet avec fermeté, tout en respectant les valeurs humanistes de prévention, d’accompagnement et d’éducation. »

Elle préconise, en premier lieu, « des sanctions réparatrices pour les petits délits et incivilités. En lien avec la justice et le procureur de la République, les contrevenants seront accompagnés dans un programme de réparation du dommage causé, articulé avec les services municipaux. »

En second lieu, sera créé un « bus de long recours » pour l’accès aux droits sociaux. Ce bus circulerait dans les quartiers pour informer et aider les habitants à faire valoir leurs droits sociaux, assurant une présence de proximité et un accès facilité à l’accompagnement administratif.

« Une sécurité sociale de l’alimentation »

Baptiste Audet, leader de Place Publique, détailla le programme qui veut faire de Vienne « une ville qui prend soin de ses habitants en assurant justice sociale, un accès aux soins et une alimentation durable pour tous. » Il propose « la mise en place d’une sécurité sociale de l’alimentation. »

Inspirée du modèle de la Santé, cette mesure viserait à garantir à chacun un accès régulier à une alimentation saine, locale et de qualité, en lien avec les producteurs du territoire. Il s’agit pour lui d’une action concrète contre les inégalités ainsi qu’une réponse à un enjeu à la fois sanitaire écologique et social. »

Pour un droit d’interpellation municipal

Madeleine Laurans, leader des représentants au sein de la liste de la société civile expliqua que son engagement « trouve ses racines dans une inquiétude profonde : la montée de l’extrême droite dans sa commune d’origine et ainsi une perte de confiance massive dans la politique. » Avec une mesure phare : la démocratie d’interpellation.

Pour lutter contre une participation citoyenne « trop souvent négligée », elle propose de créer un droit d’interpellation municipal.

Celui-ci permettrait aux citoyens de porter un sujet à l’ordre du jour du conseil municipal. « Un outil puissant afin de donner à Vienne une démocratie locale inclusive, active et réellement citoyenne, qui donne la parole à toutes et tous, notamment aux plus vulnérables. »

« Bâtir une ville solidaire »

Monique Zannettacci, leader du Parti Communiste, inscrit sa campagne dans un combat de longue date pour la justice sociale, l’égalité réelle et la démocratie collective.  » Face aux logiques capitalistes et patriarcales  » qu’elle juge destructrices, elle plaide  » pour une reprise en main collective des décisions qui concernent le travail, la ville et les droits. »

Son objectif : « bâtir une ville solidaire, féministe et accueillante, en s’appuyant sur l’union des forces de gauche. »

Sa mesure phare : créer une « rue des enfants » autour de chaque école, pour rendre l’espace public plus sûr, apaisé et écologique au service des plus jeunes. Elle défend aussi la mise en place d’une charte de coopération culturelle, afin de faire de la culture un outil de lien, de reconnaissance et de résistance face aux divisions. »

Monique Zannettacci « veut une ville où les droits ne se quémandent pas, mais s’imposent, par la loi, la lutte et les urnes. »

« Vienne, une ville du kilomètre »

Enfin, Côme Molin, leader et représentant du pôle écologiste défend une vision inclusive de l’espace public : une ville où chacun (enfant, senior, sportif ou en fauteuil roulant) peut se déplacer, vivre et échanger en toute sécurité. Son objectif est clair : faire de Vienne une « ville du kilomètre », où tout est accessible à pied ou à vélo : services, commerces, culture, nature, grâce à un aménagement pensé pour la proximité, la continuité et l’égalité d’accès.

« Ainsi il faudrait repenser la ville à partir des usages quotidiens, relier les quartiers par des parcours sûrs et végétalisés, faire des cours d’eau comme la Gère des lieux de vie et non des frontières : telle est l’ambition portée. Une transformation progressive, construite, pour une ville juste, vivante et résiliante. »

Les seize premiers noms

Les seize premiers noms de la liste « Vienne Vivante » : Nassera Aouir, 62 ans ; Baptiste Audet, 45 ans ; Marion Bochirol, 45 ans ; Richard Chassagne ; Jean-Michel Geay, 47 ans ; Gregory Giraudo, 45 ans; Madeleine Laurans, 25 ans ; Côme Molin, 40 ans ; Roger Munk, 66 ans ; Catherine Payrastre, 68 ans ; Damien Prost-Romand, 58 ans ; Matthieu Robardey, 37 ans ; Dominique Roux, 73 ans ; Azzouz Sarra, 55 ans ; Monique Zannettacci, 68 ans et Maguie Zakhtarian, 56 ans.