Le salon du polar « Sang d’Encre » a été marqué samedi 22 novembre, dès le premier jour, par une forte affluence salle du Manège à Vienne : près d’une cinquantaine d’autres étaient présents. Parmi ceux-ci le Grand Prix a été décerné à l’écrivaine Michèle Pedinielli qui met en scène dans cet ouvrage une détective niçoise. L’autre grande vedette du jour, « Sherlock Holmes »…

« Je constate avec satisfaction qu’il reste à Vienne beaucoup de Derniers des Mohicans ! »

Lauréat 2024 du prix Sang d’Encre, Laurent Guillaume a lancé samedi 22 novembre cette phrase avant de remettre le Prix Sang d’Encre de la Ville de Vienne à une autrice, Michèle Pedinielli (éditions de l’Aube).

Une façon de dire sa satisfaction de voir que le Manège était plein à craquer depuis le matin et donc qu’il existe à Vienne et alentours encore beaucoup de lecteurs de livres papier et en l’occurrence de polars ou de bandes dessinées. Cela méritait d’être signalé !

La vedette de la journée annoncée sur la scène du Manège, juste après la délibération du jury était donc l’autrice d’un « roman noir et un roman d’amour’, la Niçoise Michèle Pedinielli pour « Un seul œil » aux éditions de l’Aube.

« Un livre écrit avec beaucoup d’émotion et de lumière», résuma Laurent Guillaume, avant de lui remettre sa statuette de lauréate.

Il s’agit là de la la cinquième enquête de la détective niçoise, Ghjulia Boccanera, mise en scène par Micèle Pedinielli qui dans cet ouvrage est sous le coup de deuils personnels.

Cette détective privée niçoise en Doc Martens enchaîne les enquêtes, animée d’une rage particulière contre les injustices : violence patriarcale, situation des migrants, agressions homophobes…

Une thématique qui a assurément inspiré le jury, cet ouvrage étant arrivé largement en tête du dernier carré de la sélection « d’un niveau très élevé  cette année », assura Laurent Guillaume.

Trois autres prix sont traditionnellement attribués lors de ce salon du polar.

Le prix Sang d’encre des lycéens a échu à Gabrielle Massat pour son livre « Gracier la Bête » aux éditions JC Lattès.

L’auteure décrit dans cet ouvrage le monde à bout de souffle de l’Aide sociale à l’enfance. Autour du quotidien de Till, un éducateur rongé par la culpabilité après avoir levé la main sur une ado, l’autrice signe un polar à la fois âpre et émouvant qui a parlé aux douze lycéens des établissement privés et publics de Vienne qui ont constitué le jury.

Le prix des lecteurs « Gouttes de Sang d’Encre a été, lui, attribué par 540 votants des bibliothèques de Vienne et des alentours à Laurent Combalbert pour « Milo » chez Calmann-Lévy.

L’auteur qui connaît bien son sujet est un vrai « négociateur » professionnel pour le RAID. En mission en ce samedi 22 juin, il ne pouvait pas être présent pour recevoir son prix, mais s’est exprimé en vidéo.

L’histoire : Céline Cluzel, une chirurgienne en mission pour une ONG, est enlevée à Port-au-Prince à Haïti. Contacté par les services secrets, le négociateur Stanislas Monville accepte d’essayer de la faire libérer…

Enfin, le dernier prix, celui « Des Bulles de Sang d’Encre » a été attribué à Romain Renard pour « Revoir Comanche » aux éditions le Lombard. Il a été remis par Fabrice Matron, le libraire des Bulles de Vienne.

Cette bande dessinée reprend une série d’ouvrages parus avec grand succès dans les années 70.

« Revoir Comanche » est l’histoire d’un voyage à rebours parsemé de fantômes et de regrets d’un vieux cow-boy au bout duquel il espère revoir celle qu’il n’a jamais pu oublier,… Comanche.

A noter par ailleurs le joli coup éditorial de «  Bulles de Vienne » dont le stand accueillait entre autre, quinze jours avant sa sortie nationale, la BD « Dans la tête de Sherlock Holmes » de Cyril Lieron et Benoît Dahan, , dont la file d’attente pour dédicace augure sans nul doute du succès !

-Sang d’Encre se poursuit dimanche 23 novembre de 10 h à 17 h, au Manège à Vienne.