La création d’un food-court géant place Bellecour est considéré comme un casus-belli.
Le geste est fort à six mois des élections municipales de mars 2026 : il vise à frapper les esprits. L’Umih du Rhône qui rassemble les cafetiers, hôteliers et restaurateurs du département annonce qu’elle « met un terme à son partenariat historique avec la Ville de Lyon pour la Fête des Lumières. »
Food-court place Bellecour
» Nous ne renouvellerons pas pas cette année notre partenariat historique avec la Ville de Lyon dans le cadre de la Fête des Lumières ». C’est ce qu’annonce l’Umih du Rhône qui rassemble les bars, restaurants, hôtels et discothèques de la Métropole et du départements.
Explications : « cette décision, à la fois réfléchie et responsable, traduit le profond désaccord de la profession face à certaines orientations récentes de l’événement, et plus particulièrement à la manière dont la Ville conçoit la place des acteurs économiques locaux dans cette manifestation emblématique. »
Ainsi l’UMIH « appelle la Ville de Lyon à réinterroger son modèle d’organisation afin de replacer les acteurs économiques locaux, et en particulier les CHRDT, au cœur du dispositif. »
Et d’ajouter : » nous jouons un rôle central dans la réussite de la Fête des Lumières. Nos établissements, implantés et engagés à l’année, sont parmi les premiers ambassadeurs de Lyon auprès des millions de visiteurs accueillis chaque hiver. »
Ce qui a mis de l’huile sur le feu : « l’organisation par la Ville d’un food-court géant sur la place Bellecour, alors que la Presqu’île regorge déjà d’une offre de restauration de qualité, interroge profondément la profession. Cette initiative, au cœur du périmètre de la Fête, détourne une partie de la fréquentation et de la consommation des établissements qui, eux, vivent et investissent ici toute l’année ; d’autant plus dans un contexte difficile, marqué par de longs mois de travaux et la mise en place de la ZTL sur le secteur. »
Et de lancer : « supprimer ce food court ne serait pas une concession, ce serait un geste de bon sens et de reconnaissance envers les professionnels qui, chaque jour, font vivre la Presqu’île et participent à l’attractivité de Lyon. »