L’un des faits les plus marquants de son action en tant que résistant lui valant la Légion d’Honneur : l’attaque d’un train près d’Annonay afin de libérer des prisonniers et des déportés politiques : 7 femmes et 60 hommes ont pu être libérés dans cette action. Ces hommes et ces femmes étaient destinés aux camps de concentration et promis à une mort certaine et horrible.
Un homme d’une infinie modestie et d’une grande humilité a été honoré samedi 13 septembre 2025 à la mairie d’Estrablin : l’ancien résistant Maurice Barot. C’est Jacques Remiller, ancien député-maire de Vienne et président du comité de Vienne de la Légion d’honneur qui a épinglé la médaille au revers de son veston.
Les faits d’armes de Maurice Barot, cet Estrablinois né le 1er novembre 1925 et qui a donc 100 ans cette année ? Ils sont très nombreux.
Entre le 15 novembre 1943 et le 7 septembre 1944, celui qui était alors un jeune-homme a rejoint la Résistance Arme Secrète, secteur A Ardèche , et a participé activement aux actions de la Résistance dans le département, il avait 18 ans.
En novembre 1943, il est en effet incorporé à la première sizaine d’Annonay, en Ardèche, dont il prend le commandement en décembre.
Il a notamment participé à la distribution de tracts et du journal clandestin « le Pilori » au personnel de la plus importante usine d’Annonay. Il a également camouflé des armes afin d’armer les équipes de protection des parachutages..
Dans ce cadre, il a procédé à la destruction par explosifs d’une partie de la voie ferrée et de locomotives en gare d’Annonay, ainsi qu’au sabotage de la centrale électrique de la tannerie Combe, notamment.
A partir de Juin 1944, il a eu un rôle important dans la libération de la ville d’Annonay.
Une attaque de train pour sauver 67 femmes et hommes en route pour les camps
L’un des faits les plus marquants de son action en tant que Résistant s’est ensuite déroulé le 4 août avec le détournement d’un convoi ferroviaire vers Annonay, et l’attaque du train afin de libérer des prisonniers et des déportés politiques : 7 femmes et 60 hommes sont libérés.
Ces hommes et ces femmes étaient destinés aux camps de concentration et promis à une mort certaine et horrible.
Son unité a participé ensuite à la campagne d’Alsace et continué son avancée pour l’occupation de l’Allemagne et de l’Autriche jusqu’à la fin de l’année 1945.
L’un des premiers à défiler à Paris le 14 juillet 1945
Il fit partie de ceux qui le 14 juillet 1945, étaient à Paris pour défiler lors du premier 14 juillet de Paris libéré.
C’est tout ce parcours que rappela Jacques Remiller avant d’épingler la médaille en lançant : « Maurice Barot a consacré 26 mois de sa jeunesse à la libération de la France. »
Et de conclure : « cette Légion d’Honneur, Maurice Barot, est bien plus qu’une médaille. Elle est le symbole de votre sacrifice, de votre résilience, et de l’impact indélébile que vous avez eu sur notre pays et sur ceux qui vous sont chers. Elle nous rappelle que l’honneur ne se mesure pas seulement dans les actes extraordinaires, mais aussi dans la constance d’une vie dédiée aux autres. »