Il a été inauguré dans la soirée du vendredi 23 mai et a ouvert pour la première fois ses portes au public hier samedi 24 mai.

Vu son immense taille, près de 10 000 m2, le nouveau musée du Street-Art de Saint-Chamond, le Mausa (musée des arts urbains et du street-art) installé au Hall 07 des anciennes usines Novaciéries, apparaît d’emblée bien vide.

Dans les premiers 2 000 m2 à l’entrée gratuite, seule une graffeuse ligérienne, Sori, présente dans des galeries à Lyon et à Paris, s’affiche derrière une immense œuvre graffée à même le mur, représentant une femme noire souriante (photo de tête).

Cette première partie est en effet destinée aux artistes locaux.

« Pour l’inauguration qui s’est terminée très tard, nous avons dû retirer les œuvres, nous allons les réinstaller », assure Stanislas Belhomme créateur et dirigeant du Mausa Saint-Chamond.

A la tête en France de deux autres structures similaires à la même enseigne dans l’Est de la France, ce dernier est le concepteur de ce musée original qui va même au de-là du street art.

Non seulement parce qu’en l’occurrence il s’agit d’un lieu fermé alors que le street-art est destiné au plein air par essence, mais aussi parce que certaines œuvres flirtent avec l’art contemporain.

Il s’agit d’un lieu ouvert sur la création artistique autour et au-delà donc du street-art, comme on peu le constater dans la seconde partie du musée, payante, elle (10 euros) où les artistes s’expriment sur des… caravanes, complètement détournées de leur rôle originel et transformées en supports de création. Et à cet égard c’est plutôt réussi. Et il faut bien le reconnaître d’une forte, voire même folle créativité.

Les graffeurs sont en résidence pour transformer lesdites caravanes en œuvres d’art. On en voit quelque-uns œuvrer. Et l’on retrouve les sprays de peinture décorés avec lesquels ils ont travaillé à la boutique du Mausa à,  150 euros pièce…

Ladite boutique devrait permettre selon Stanislas Belhomme abonder à près de 40 % le budget annuel du musée, une structure totalement privée.

Pour l’heure, une quinzaine de caravanes disséminée sur 8 000 m2 sont installées dont une… s’est envolée en l’air.

Selon Stanislas Belhomme, cinq nouvelles caravanes accompagnées de cinq nouveaux artistes vont prochainement compléter l’exposition actuelle.

Toujours selon lui, avec ce même concept, devraient suivre des locomotives qui devraient connaître le même traitement, voire même des chalutiers !

Bref, on l’aura compris, le Mausa Saint-Chamond est un musée parfaitement atypique qui devrait attirer selon son concepteur au moins 100 000 visiteurs par an.

-Ouvert du mardi au dimanche de 11 h à 19 h. Le mercredi de 14 h à 19 h. Dernière entrée à 18 h tous les jours. 
Adresse : Halle 07 Novaciéries, Rue Pétin-Gaudet, à Saint-Chamond (Loire).

Le Mausa H07 propose deux espaces distincts :


– Une zone gratuite de 2 000 m2 dédiée aux artistes locaux.


– Un espace payant de 8 000 m2, accessible pour  10 euros en tarif plein.