La jeune isèroise de 16 ans est de nouveau la cible de menaces après la publication d’une vidéo sur la plateforme Tik Tok dans laquelle elle évoque notamment l’islam.

“A la suite d’une nouvelle publication de la jeune Mila sur le réseau social Instagram, celle-ci fait l’objet, depuis ce matin, de menaces de mort caractérisées.

Mon parquet a immédiatement ouvert une enquête confiée en co-saisine à la division de lutte contre les crimes de haine de l’office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides, les crimes de guerre et les crimes de haine, ainsi qu’à la section de recherche de la gendarmerie nationale de Grenoble. Cette enquête est diligentée des chefs de menaces de mort par écrit et harcèlement électronique.

Les auteurs de ces menaces, une fois identifiés, seront poursuivis en justice. Ils encourent jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45000 euros d’amende”.

C’est ce qu’a annoncé en ce dimanche après-midi 15 novembre, Audry Quey, procureure de la République du tribunal judiciaire de Vienne.

Cette affaire avait fait à l’origine grand bruit.

L’adolescente de 16 ans vit cachée à la suite d’une vidéo où elle avait vivement critiqué l’islam en janvier dernier. La jeune fille originaire de l’Isère a publié une nouvelle vidéo, samedi sur le réseau social Tik Tok, dans laquelle elle évoque à nouveau l’islam et s’en prend à ceux qui l’insultent et lui promettent la mort.

Depuis ce dimanche matin, elle fait l’objet « de menaces de mort caractérisées ».

La ministre déléguée à la citoyenneté, Marlène Schiappa, a condamné ce qu’elle qualifie de « persécution contre une mineure », ce dimanche sur la plateforme Twitter, et indiqué qu’elle adresserait un signalement au procureur ce lundi matin 18 janvier 2020, Mila avait déjà critiqué l’islam dans une vidéo diffusée sur le réseau social Instagram. Elle avait, dans les heures et les jours qui ont suivi, reçu de nombreuses menaces de mort et de viol et a dû être déscolarisée.

Ces menaces avaient notamment valu à un homme de 23 ans d’être condamné le 1er octobre à trois ans de prison, dont la moitié ferme, pour avoir menacé l’adolescente de viol et de meurtre dans quatre vidéos postées sur internet.

Photo: Mila sur plateau de “Quotidien” (RMC)