Alors que la menace paraissait s’éloigner, elle revient dans les esprits. Reconfinement annoncé en Autriche et dans certains états allemands. Le Covid-19 refait la “une” de l’actualité.

Si la France n’en est pas là, le virus regalope à nouveau. Tous les départements de l’Hexagone ont dépassé le seuil d’alerte qui, rappelons-le, est de 50 cas de personnes infectées par le Covid-19 pour 100 000 habitants. Un département proche, celui de l’Ardèche s’affiche désormais sur la carte en noir : il a dépassé les 300 cas pour 100 000 habitants !

En ce qui concerne l’Isère, on n’en est pas là, mais la circulation du virus s’est accélérée ces derniers jours. A telle enseigne que l’on a dépassé un nouveau cap avec 156 cas pour 100 000 habitants, le département se colorant à nouveau d’un rouge plus soutenu.

Des cas qui, progressivement se traduisent en nouvelles hospitalisations (99 sur l’ensemble du département) et personnes en réanimation (14), même si les chiffres n’ont rien à voir avec le plus haut de la pandémie. Pour preuve, peu de décès heureusement : un décès tous les trois jours.

Il se pourrait bien d’ailleurs qu’à cette phase de la pandémie on arrive à un paradoxe : des cas de contamination en grand nombre et des décès (fort heureusement) peu nombreux.

Et ce pour deux raisons : avec l’expérience désormais, on sait de mieux en mieux guérir les cas grave. L’arsenal thérapeutique s’est peu à peu amélioré, affiné.

Qui plus est désormais, les premiers médicaments vraiment efficaces vont pouvoir rapidement être utilisés dès maintenant dans les hôpitaux.

Enfin, un médicament efficace !

Le régulateur européen des médicaments a en effet approuvé vendredi 19 novembre l’utilisation en cas d’urgence, avant son autorisation formelle au sein de l’Union européenne, de la pilule anti-Covid de Merck : le Molnupiravir, commercialisée en France sous le nom de “Lagevrio”.

MSD France qui est la filiale française du laboratoire pharmaceutique américain Merck en a commandé 50 000 pour l’Hexagone. Or, l’utilisation par voie orale de cette pilule a l’avantage d’être simple et rapide.

Or, les études indiquent que cette pilule anti-Covid réduit le risque d’hospitalisation et de décès chez les patients à risques, à hauteur de 89 %.

Précisément, l’Agence européenne des médicaments (EMA) « a émis des recommandations » afin que les pays de l’Union européenne puissent individuellement décider de l’utiliser en cas de pic d’infections.

Les États membres peuvent donc désormais l’utiliser «pour traiter les adultes atteints de Covid-19 qui n’ont pas besoin d’oxygène supplémentaire et qui présentent un risque accru de développer une forme sévère» de la maladie, a annoncé l’EMA.

Ce qui signifie que les hôpitaux et les médecins vont pouvoir l’utiliser avant l’autorisation officielle de mise sur le marché.

Un deuxième médicament anti-Covid, mis au point, lui, par Pfizer, aussi efficace, selon les études, arrive à son tour : son autorisation par Agence Européenne du Médicament en cas d’urgence est en cours. L’arsenal de lutte va pouvoir s’étoffer encore.

Il ne faut pas se leurrer : on se retrouve bien en face d’une cinquième vague de Covid-19, mais désormais nous sommes dotés non pas d’une arme qui est d’abord la vacination, mais de deux avec cette première pilule anti-Covid qui devrait être prochainement suivie d’une autre.

De bonnes raisons certes d’êtres inquiets et vigilants, mais aussi deux bonnes raisons de ne pas désespérer !